Post-natal, Ressources Confinement

Le sommeil des bébés.

Vous connaissez l’expression « dormir comme un bébé »? Elle a dû être inventée par quelqu’un qui n’avait pas de bébé! Certes un nouveau-né ou un nourrisson dort beaucoup, mais d’un sommeil fractionné, par cycles de 45 minutes au début.

Vous connaissez aussi l’expression « faire ses nuits »? Oubliez-là! Dormir 8 heures d’affilé ou plus n’est pas physiologique pour un bébé. Cela peut arriver mais c’est plutôt rare, si votre bébé se réveille plusieurs fois par nuit, c’est plutôt lui qui représente la majorité. Qu’un bébé « fasse ses nuits » ne devrait pas être une priorité ni un objectif.

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A quoi servent ces réveils nocturnes?
Contrairement à ce que vous pensez peut-être ils ont bien une utilité. Tout d’abord lorsqu’ils sont tout petits les bébés ont besoin de boire régulièrement. Dans l’utérus ils étaient nourris en continu par le placenta. A la naissance ils font l’expérience de la faim, et de la satiété. Mais leur système digestif ne leur permet d’absorber de gros repas qui leur suffiront pour de nombreuses heures, ils ont donc besoin régulièrement, ou fréquemment, de se nourrir. De plus, les réveils permettent au bébé de ne pas s’enfoncer trop profondément dans le sommeil au risque de ralentir leur rythme cardiaque. A chaque fin de cycle de sommeil, ils passent par une phase où ils peuvent se réveiller: parfois ils se réveillent complètement, parfois ils enchaînent avec une autre phase de sommeil. Le sommeil du bébé et du jeune enfant met plus de trois ans à se caler sur les rythmes que nous attendons généralement de lui bien plus tôt qu’il n’est capable de les acquérir.

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Comment survivre à tous ces réveils?
La fatigue est l’ennemie numéro 1 des jeunes parents. Les réveils nocturnes peuvent être vraiment éprouvants lorsqu’ils se prolongent. Mais plusieurs choses peuvent aider. Lorsque bébé est tout petit, au moins pendant 4 à 6 semaines, la maman devrait pouvoir se reposer en même temps que son bébé dans la journée. Ses cycles de sommeil sont en effet synchronisés à ceux de son bébé depuis la fin de la grossesse et d’autant plus si elle allaite. Pour limiter la fatigue liée aux réveils la nuit, l’allaitement mais aussi le sommeil dans la même chambre que les parents vont limiter la fatigue. Si la maman peut allaiter allongée, elle sera également moins fatiguée. Eviter de changer le bébé (sauf cas de force majeure 😉 ) et de mettre trop de lumière ou de discuter avec le bébé, lui permettra également de se rendormir plus vite et de petit à petit intégrer que la nuit, lorsqu’il se réveille, il boit et a un câlin, puis se rendort. Les temps d’éveil et d’échanges ont lieu la journée. Chez certains bébés cela se met en place très facilement, chez d’autres… cela peut être plus long.

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Changer de point de vue.
La société met une grosse pression sur les parents pour que leurs bébés dorment toute la nuit. L’attente des parents est donc que leurs bébés fassent rapidement leurs nuits. Ces attentes peuvent ajouter au ressenti de fatigue des jeunes parents, leur donner parfois aussi un sentiment d’échec, une impression de ne pas savoir s’y prendre, en pas faire ce qu’il faut pour que leur bébé dorme. L’entourage a souvent des « méthodes infaillibles » pour faire dormir les bébés dont beaucoup font partie du répertoire des violences éducatives ordinaires (VEO). Savoir qu’il est normal que le bébé se réveille plusieurs fois par nuit, éviter de regarder l’heure, limiter la lumière également pour que le parent ne se réveille pas complètement, aideront le parent à vivre ces nuits en pointillés sans en souffrir. L’attitude que l’on a face aux évènements (que ce soient les réveils nocturnes, la douleur des contractions, les pleurs des bébés etc…) a une grande influence sur la manière dont nous les traversons.
Lorsque ma troisième fille était bébé, elle se réveillait souvent vers 5-6 heures du matin (après de nombreuses autres tétées nocturnes) et à ce moment-là j’allais avec elle m’installer dans le salon pour qu’elle ne réveille pas ses aînés, semi-allongée sur le canapé avec mon bébé au sein qui se rendormait, je regardais le jour se lever, et j’appréciais vraiment ces moments de calme, au petit jour, en tête à tête avec mon bébé. Parfois je somnolais, mais pas toujours. J’aurais pu regretter la dernière heure de sommeil avant que les « grands » se réveillent, mais j’aimais vraiment ces instants et ils me nourrissaient.

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La respiration alternée.

Cette semaine les articles sont un peu plus orientés vers le postnatal.

La respiration alternée, ou Anuloma viloma, ou encore Nadi shudana, est un exercice de respiration bien connu des pratiquants de yoga. L’exercice est simple mais très efficace.

Il s’agit d’inspirer et expirer alternativement par une narine, puis par l’autre, en faisant progressivement durer l’expiration deux fois plus longtemps que l’inspiration. Cela permet de rééquilibrer l’oxygénation dans les deux hémisphères du cerveau, et d’utiliser la capacité pulmonaire totale et en équilibre. Cela ramène le calme, redonne de l’énergie, aide à lutter contre les maux de tête, dégager le nez et les sinus.

Avant de commencer, installez-vous si possible en tailleur, ou bien assise dos droit. La main gauche repose sur le genou gauche, le pouce droit contre la narine droite et l’index contre la narine gauche, les autres doigts dressés vers le troisième oeil. Dans l’audio qui suit je guide la respiration alternée sur quelques minutes mais vous pouvez ensuite faire durer l’exercice plus longtemps quand vous êtes familière.

Respiration alternée.

Posture pour la respiration alternée.

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Relaxation guidée.

Pour commencer cette semaine orientée vers le postnatal, une relaxation.

Aujourd’hui je vais vous guider dans une relaxation, tout simplement. Les bénéfices sont bien sûr la détente et le repos physique avec une vraie récupération d’énergie possible. Détailler chaque partie du corps et y apporter la détente en conscience permet de relâcher des tensions dont nous n’avons pas toujours conscience a priori, et que nous n’aurions pas relâchées sans cette attention particulière.

Allongez-vous sur le dos, sans coussin derrière la tête, avec un coussin sous les genoux si c’est plus confortable (en fin de grossesse en particulier), les jambes légèrement écartées, les bras légèrement écartés du corps, paumes des mains vers le ciel, et couvrez-vous pour ne pas avoir froid. Lorsque le corps se détend, la température a tendance à baisser.

Si la grossesse vous rend la position allongée sur le dos inconfortable, vous pouvez vous allonger sur le côté, un coussin sous la tête si c’est nécessaire et un autre sous le genou replié de la jambe qui n’est pas en contact avec le sol.

Puis laissez-vous guider par ma voix pour plonger dans la détente. La fin de la relaxation est signalée, profitez du temps de silence pour vous détendre encore plus.

Relaxation guidée.

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Le télétravail, avantages et pièges à éviter.

Confinement oblige, certaines d’entre vous sont sans doute en télétravail ou encore travaillent (encore plus qu’avant) de la maison. Or rester chez soi pour travailler lorsque l’on est enceinte peut présenter plusieurs avantages, mais également quelques pièges à éviter.

Les avantages.
Il y a plusieurs avantages indéniables à travailler de chez soi, a fortiori lorsqu’on est enceinte et pendant cette période si particulière. Tout d’abord, l’économie des trajets en voiture et selon les cas de la fatigue et de l’inconfort qu’ils peuvent générer. La possibilité de gérer son temps de manière plus libre et la possibilité de s’accorder des temps de repos lorsque le besoin s’en fait s’ne fait sentir est également très avantageuse. Je vous invite vraiment si vous travailler de chez vous à vous écouter et à vous accorder une demi-heure de repos allongée dès que vous sentez que vous en avez besoin. Ne culpabilisez pas: vous serez plus efficace ensuite! Autre avantage: pouvoir rester en tenue confortable et s’installer selon ses besoins en changeant régulièrement de position et d’installation. Cela peut paraître anecdotique mais les codes vestimentaires dans certains milieux professionnels sont parfois assez peu soucieux du confort d’une femme enceinte.
Par rapport au travail en lui-même, le fait d’être seule permet parfois un gain de temps et de « productivité », ajouté au temps de transports évité, cela vous laissera de quoi vous reposer et vous préparer de bons repas nourrissants et adaptés à vos goûts et envies du moment. (Je reparlerai de l’alimentation dans quelques jours, mais éviter le sandwich ou le repas sous vide réchauffé est encore un avantage non négligeable!)
Je vous invite donc à vous saisir de toutes ces opportunités de prendre soin de vous tout en continuant à travailler si vous êtes dans cette situation.

Les pièges à éviter.
Bien sûr il y en a aussi quelques uns: faire des horaires à rallonge en travaillant du moment où vous partez au travail habituellement jusqu’à l’heure où vous avez l’habitude de rentrer chez vous; sur-évaluer vos capacités de travail; oublier de faire des pauses pour se dégourdir les jambes et prendre l’air à la fenêtre ou encore se faire happer par le travail domestique et en oublier son activité professionnelle. Ce sont des pièges qui sont les mêmes que vous soyez enceinte ou pas, mais les garder en tête permet de ne pas (trop souvent) tomber dedans.

Si vous ne travaillez plus, profitez de tous les avantages du télétravail pour savourer ces quelques semaines avant l’arrivée de votre bébé et penser aux milles choses magiques qui vous attendent!

Si, au contraire, vous travaillez à l’extérieur, je vous souhaite de réussir à vous protéger du climat anxiogène ambiant et à vous ménager suffisamment de repos pour vous sentir en forme et épanouie. Si vous sentez que la fatigue ou le stress prennent trop de place dans votre vie (ou si vos proches vous le suggèrent) pensez à en parler à votre médecin ou sage-femme lors de vos rendez-vous mensuels. Ou contactez une doula pour évoquer les difficultés et les solutions possibles 😉