Le Réseau Né-Sens est une association de professionnels de la périnatalité, fondée par des Yoga Doulas mais ouverte à tous les professionnels ayant à coeur de remettre les futurs parents au centre de leur préparation à la naissance et à la parentalité, qui oeuvrent pour une vision consciente de la naissance. Chaque année l’association fédère une semaine d’évènements, organisés par des adhérents locaux. Cette année a été une année de grands remaniements à l’association, de nouveaux membres ont rejoint le mouvement et beaucoup de propositions sont faites dans plusieurs régions de France. De plus, Covid oblige, beaucoup d’événements sont proposés en ligne, ce qui a l’avantage que d’où que vous soyez vous pourrez assister aux évènements qui vous intéressent.
Le Thème de la Semaine: La période postnatale, 40 jours en or ici et dans le Monde.
A Saint Malo. En tant qu’adhérente, je propose plusieurs moments au cours de la semaine. Deux sont en ligne: un cours de Yoga Postnatal le mardi 9 Mars de 11h à 12h30 et une conférence suivie d’échanges le jeudi 11 Mars à 11h: Préparer son postnatal, pourquoi et comment? Mais j’invite également les mamans et leurs bébés, jeunes enfants, à venir à une balade au Parc de La Briantais le lundi 8 Mars à 10h. Que les bébés soient en écharpe, porte-bébé, poussette, que le papa soit présent ou pas, elles pourront profiter d’un temps au grand air pour marcher un peu, faire quelques exercices très simples pour s’étirer, se détendre, relâcher les tensions, mais aussi partager sur comment elles se sentent, discuter avec des adultes (quiconque a passé du temps avec des petits enfants sait à quel point cela peut manquer parfois, d’autant plus en ces temps de restrictions sociales liées au covid). Tous ces évènements sont gratuits, sur donation pour l’associations réseau Né-Sens. Pour vous y inscrire, il suffit de cliquer sur ce lien! L’inscription est nécessaire pour les évènements en ligne afin de recevoir les liens de connexion, et souhaitée pour la balade (ainsi je peux vous attendre si vous avez quelques minutes de « retard »).
Dans le reste de la France. Vous pouvez retrouver tout le programme de la semaine et choisir les évènements en ligne qui vous intéressent ici. Et j’attire en particulier votre attention sur la journée de clôture le Dimanche 14 Mars, qui sera une journée très riche, où des intervenants de tous les continents vont partager certaines des traditions qui entourent la période postnatale.
J’espère vous voir à la promenade du 8 Mars (notez qu’il y a aussi une balade prénatale le même jour à 15h) et peut-être en ligne. Je vous souhaite en tous cas de vous saisir de toutes ces belles opportunités et de vous régaler!
Intimes naissances, Choisir d’accoucher à la maison, sous la direction de Cécile et Juliette Collonge éditions La Plage, 2008.
Il ne s’agit pas d’un livre théorique ou même pratique sur l’accouchement à domicile, il ne s’agit pas d’un plaidoyer pour l’accouchement à domicile, il ne s’agit pas de convaincre que l’accouchement à domicile serait « meilleur » que l’accouchement ailleurs…
Il s’agit avant tout d’un recueil de récits de naissances à la maison. Il s’agit de récits doux, pleins d’amour, bienveillants, de naissances simples. Il s’agit aussi de décrire les réticences des uns et des autres, les blocages, les peurs… et comment ils ont parfois été surmontés, traversés. C’est en tout cela que c’est pour moi, vraiment un livre inspirant. Que l’on soit tenté par l’aventure de la naissance à la maison ou pas. D’ailleurs je l’ai lu lorsque j’attendais mon deuxième enfant, né en plateau technique, et je ne crois pas l’avoir touché alors que je me préparais à une naissance à domicile pour ma troisième.
C’est un livre que l’on peut lire par toutes petites touches, un récit par-ci par-là, ou d’une traite… selon nos envies. Il recueille 15 témoignages de parents, mais aussi 12 articles écrits par des professionnels qui pratiquent l’accompagnement de ces naissances dans l’intimité des foyers, ainsi qu’un article plutôt pratique celui-là sur l’organisation et la préparation d’un enfantement à la maison.
Mais c’est vraiment pour la partie témoignages que je vous encourage à le parcourir. Pour vous imprégner de l’atmosphère « ocytocique » de l’enfantement.
Et dans le même ordre d’idée, mais en version filmée, je ne peux que vous recommander le magnifique documentaire Entre leurs mains.
Le sujet est sensible, dans la société comme au sein de certains couples. Je ne vais pas ici donner de conseils mais simplement apporter des éléments de réflexion, différents points de vue pour que chacun et chacune, chaque couple, puisse se sentir la liberté de faire ses propres choix.
L’accouchement a longtemps été une affaire de femmes, et l’est encore dans de nombreuses cultures et en de nombreux lieux de la planète. Autour de la femme en travail, point d’hommes. Avec le déplacement de l’accouchement à l’hôpital, les hommes se sont approchés de cet évènement, tout d’abord en tant que médecins. Les pères n’étaient pas plus tolérés qu’avant auprès de leur compagne en train d’accoucher. L’urbanisation a continué, avec l’exode rural et l’apparition de la famille nucléaire que l’on connaît aujourd’hui. Les femmes étant de plus en plus actives à l’extérieur du foyer, les mères des femmes en travail n’ont bientôt plus pu se déplacer au chevet de leurs filles devenant mères. La transmission qui s’effectuait de femme à femme est petit à petit devenue une transmission de professionnel de la santé à mère. Modifiant considérablement le contenu et la forme de ces transmissions, puisque le rapport même entre les deux personnes est plus hiérarchisé, moins horizontal. Cela aura d’autres conséquences mais revenons aux pères.
Les femmes qui accouchent ont besoin de se sentir en intimité et en sécurité. Alors quand la naissance de leur bébé est prévue à l’hôpital, que leurs propres mère, soeurs, ou amies, travaillent, parfois loin, à qui peuvent-elles demander de venir les soutenir pour la naissance? A leur conjoint. C’est ainsi que les pères ont fait leur entrée dans les salles de naissance. Aujourd’hui il paraît naturel et évident que le père soit présent pour la naissance d’un bébé et on regrette ou on plaint celles qui n’ont pas pu bénéficier de leur présence. Pourtant cette présence qui n’est pas si ancienne, ne fait pas l’unanimité.
Tout d’abord, les premiers concernés n’ont pas toujours une grande liberté d’accepter ou de refuser cette présence à l’accouchement. Certains pères sont très heureux de pouvoir être présents, ils s’impliquent dès la préparation à la naissance, ils sont de vrais soutiens pour leur compagne. Pour d’autres les choses ne sont pas aussi simples, bien sûr ils veulent soutenir leur compagne, mais la perspective de la voir souffrir, et dans un état qui est loin de celui qu’ils connaissent, peut leur faire peur. D’autres encore ne s’en inquiètent pas spécialement mais peuvent se retrouver tétanisés, affolés, mal à l’aise le moment venu. Et en garder un souvenir très difficile, qui peut avoir des répercussions importantes sur la relation de couple, la mise en place de la relation parent-bébé, l’implication bien plus tard dans une autre grossesse et accouchement. Il ne faut pas nier ni minimiser le vécu des pères. Certes ce ne sont pas eux qui souffrent dans leur corps mais cela ne signifie pas que tout est facile pour eux lorsqu’ils sont présents à l’accouchement.
Du côté médical, les avis sont assez partagés également. Pour certains il est aujourd’hui admis que les pères sont présents, c’est un fait dont ils ne pensent pas grand-chose, ils font avec. Ils les trouvent parfois un peu gênants, encombrants, mais ils tolèrent leur présence. D’autres font en sorte de mettre le père à l’aise, de l’aider à trouver sa place sans lui mettre de pression. D’autres encore, comme le docteur Michel Odent, pensent que la place d’un père n’est pas d’être présent à l’accouchement. Michel Odent défend en effet que la présence du père dans la pièce où la femme accouche, peut parfois empêcher celle-ci de se laisser complètement aller à ses sensations et à ses besoins du moment, pouvant même ralentir ou bloquer le travail et entraîner des complications.
Et les mères? La plupart des futures mères en France aujourd’hui souhaitent la présence de leur conjoint. Pourtant certaines sont bien conscientes qu’il ne pourra pas répondre à tous leurs besoins à ce moment-là. Elles demandent alors à une doula de les accompagner, ou parfois à leur propre mère ou à une proche dont elles savent qu’elle saura être suffisamment présente tout en étant suffisamment discrète. Mais nombreuses sont les maternités qui n’acceptent qu’un seul accompagnant alors… Là se pose un vrai problème. Devoir choisir entre un(e) accompagnant(e) qui sera vraiment là pour la femme en travail, sans être impliquée émotionnellement, et son compagnon qui peut-être souhaite être présent mais aura sans doute besoin de sortir à certains moments et n’osera pas pour en pas laisser sa femme seule, au risque de lui communiquer du stress ou du découragement…
L’idéal serait que chacun puisse choisir ce qu’il souhaite. Mais si le père souhaite une chose et la mère une autre? Il est important d’amener ce sujet en couple bien avant la naissance. De pouvoir se dire en vérité ce que l’on souhaite, et d’envisager les solutions possibles pour que les besoins de chacun et chacune puissent être respectés, y compris à la maternité bien sûr. Je ne crois pas qu’il y ait une seule bonne façon de faire. Mais la moins bonne est sans doute de se rendre à la maternité pour un accouchement en couple sans en avoir parlé avant, juste parce que « c’est comme ça qu’on fait ». Il en est d’ailleurs de même pour tous les sujets qui ont trait à la parentalité. La question n’est pas de savoir si les pères devraient ou pas, assister à l’accouchement de leur compagne, à la naissance de leur bébé. La question à se poser en couple est: est-ce que moi, futur père, j’ai envie d’être présent? Est-ce que moi, future mère, j’ai envie que mon compagnon soit là? La réponse n’est pas forcément unanime ni figée. Elle est propre à chaque couple et ne devrait pas se réduire à une simple alternative.
Aujourd’hui a commencé la deuxième période de confinement national en France. Bien que les choses soient assez différentes du premier épisode, beaucoup d’entre nous sont tendus par cette situation. Que ce soit de la crainte pour ses proches, pour la grossesse en cours, le bébé nouveau-né, la grossesse et le bébé désirés; que ce soit de la frustration de sentir ses libertés restreintes ou encore une inquiétude pour son emploi et ses revenus; les motifs d’inquiétude peuvent être nombreux.
De plus, on sait aujourd’hui que le stress n’est pas un allié de notre système immunitaire, et certains culpabilisent peut-être de se sentir anxieux, et devenir peut-être ainsi des cibles plus « faciles » pour le Covid-19.
Pour vous soutenir pendant cette période, je vais tenter de vous proposer chaque jour un moyen de vous recentrer sur vous, votre grossesse, votre bébé. De vous donner une raison de sourire, de profiter du moment présent et de laisser de côté vos craintes (ou celles de vos proches). Cela sera aussi l’occasion de vous montrer les différentes facettes de mon métier de doula puisque j’aborderai différents thèmes et par différentes « entrées »: des pistes de réflexion, la méditation et la visualisation, le yoga et le travail corporel, la respiration, le massage, l’alimentation et l’ayurvéda. J’espère que cela vous sera utile et réconfortant.
Pour ne pas manquer de publication, je vous invite à vous abonner au blog et à la page Facebook. Enfin, pendant le confinement je vous propose des séances d’accompagnement en visioconférence. Je préfère, et de loin, venir vous voir, être là à vos côtés en chair et en os, en chaleur et en vibration, mais je crois que pour le moment il est plus prudent de rester « à distance ».
Confinés mais heureux, c’est ce que je vous souhaite!