Avant la naissance de notre troisième enfant, j’ai voulu organiser ma période postnatale, pressentant que répondre aux besoins de mes deux « grands » et gérer, même au minimum la maison serait difficilement compatible avec le repos nécessaire pour moi et mon bébé.
Trois personnes se sont ainsi relayées chez nous. Deux amies tout d’abord, qui ont pris en charge les tâches de la maison (et la charge mentale associée!) ainsi que mes grands pour les sorties, leur permettant à la fois de sortir et se défouler, et de me laisser du temps au calme avec le bébé. Elles étaient à la fois très présentes et discrètes, attentives aux besoins de chacun et efficaces. Je ne suis pas sûre que je pourrais un jour les remercier à la hauteur de ce qu’elles m’ont offert par leur présence au cours de ces deux semaines. J’ai vraiment pu expérimenter ce qu’est « materner la mère », cette notion fondamentale et aujourd’hui oubliée dans notre société individualiste.
Puis c’est une personne que nous ne connaissions pas qui est venue nous soutenir. Ce n’est pas évident d’accueillir ainsi sous son toit une inconnue et de lui confier un certain nombre de tâches aussi importantes que s’occuper des enfants! Ce n’est pas non plus évident d’arriver dans une famille à cette période si particulière du post-natal et de prendre en charge un certain nombre de choses pour soulager la jeune maman. Dans notre entourage proche nous n’avions personne de disponible si longtemps pour venir nous aider et c’est pourquoi nous avions fait notre demande dans des cercles plus larges. Nous espérions que « la sauce prenne » entre nous et fort heureusement c’est ce qui s’est passé.
Il y a donc eu chez nous quelqu’un qui nous aidait pour les enfants, les repas, les courses, le linge… Cela paraît sans doute un luxe mais c’était en fait nécessaire pour que je récupère sans me sentir coupable de ne pouvoir satisfaire aux besoins des plus grands ou complètement débordée. Tout le repos pris dès les premiers jours est primordial. Il m’a permis de récupérer mieux que pour les aînés où j’avais été assez isolée, et de ne pas ressentir de baby blues. Pour autant cela implique d’oser demander de l’aide, et d’accepter l’aide reçue, des choses pas si évidentes!
Je souhaite à toute jeune mère d’être ainsi entourée d’attention, de respect et de soutien pour profiter des premiers instants avec son bébé et n’avoir rien d’autre à penser ou à faire que manger, allaiter, admirer son bébé et dormir avec lui!