accouchement, grossesse, Ressources Confinement

Et la douleur?

Cette semaine, j’aborde des sujets en lien avec l’accouchement.

Accouchement et douleur sont deux mots qui sont bien souvent associés. Depuis le « Tu enfanteras dans la douleur » de la Bible, jusqu’aux méthodes d’accouchement sans douleur, en passant par la péridurale… Tout semble associer accouchement et douleur. A tel point que c’est souvent la crainte n°1 des femmes enceintes quand elles pensent à leur accouchement.

Mais cette douleur c’est quoi? Elle est comment? Pourquoi certains revendiquent le « droit » de ne pas avoir mal quand d’autres remettent en cause certains des moyens à disposition pour ne pas « souffrir »?

Tout d’abord, il est important de distinguer douleur et souffrance. On peut souffrir sans douleur physique, et on peut aussi ressentir de la douleur sans que ce soit une souffrance. La douleur parle des sensations physiques, du corps, la souffrance parle plus de l’état émotionnel de la personne, de la façon dont elle perçoit la douleur, ou tout autre évènement qui lui arrive.

On sait donc que l’accouchement s’accompagne généralement de sensations douloureuses. Peut-on les vivre sans souffrance? Ce qui ne signifie pas nécessairement effacer toutes ces sensations, ou les nier. Et si oui, comment?

Tout d’abord, la douleur lors des contractions, du travail de mise au monde, est une douleur qui a un sens: le corps fait place au bébé, il lui ouvre un passage. Avec des informations sur la physiologie de la naissance, la femme aura plus de repères, comprendra mieux ce qui lui arrive, pourquoi elle ressent telle ou telle sensation douloureuse, elle saura aussi que cela va passer (même si cela peut paraître long sur le moment ej suis bien d’accord). Cela neutralise déjà un amplificateur de douleur: la peur.

Ensuite, la douleur de l’accouchement est progressive. Ce n’est pas comme tomber dans l’escalier et se casser le bras, ou se cogner la tête: une douleur brutale et fulgurante qui coupe le souffle. Ce sont des sensations qui vont aller crescendo, qui vont avoir un mouvement de flux et de reflux aussi, avec des pauses pour reprendre des forces. Tout cela est important car cela permet au corps de s’adapter petit à petit et de sécréter des hormones anti-douleur. Le fait de réussir à « entrer dans sa bulle » comme nous en avons parlé lundi, aide aussi à mieux supporter les sensations douloureuses. Alors que certaines stimulations risquent au contraire de les amplifier.

J’aime bien qualifier les sensations qui accompagnent les contractions du travail de puissantes et intenses car je trouve que cela les définit bien. Et les mots sont importants. Si vous vous préparez à « vivre une expérience intense avec des sensations puissantes », ce n’est pas la même chose que de s’attendre à « souffrir d’atroces douleurs », n’est-ce pas? Or pour moi, vraiment, les contractions sont intenses et puissantes, car la femme qui enfante est elle-même en Puissance, c’est une expérience très forte. Cela ne veut pas dire que c’est facile, ou que ce n’est pas douloureux, mais ce n’est pas ce que je mettrais au premier plan. L’accouchement est une expérience incroyable, que je vous souhaite belle, respectée, révélatrice de votre puissance de femme et de maman, et qui vous donnera confiance en vous-même. S’y préparer, en parler sans tabou, être écoutée dans ses craintes (douleur ou autres), entendre des récits positifs d’accouchement, tout cela pourra vous aider à traverser cette tempête tout en restant solide, ancrée.

La douleur existe, elle est réelle, mais j’espère avoir réussi à vous la rendre un peu plus familière, à vous l’avoir montrée sous un autre angle, plus abordable à apprivoiser.

Vous êtes capable!
Vous êtes une femme puissante et forte, plus que vous ne le croyez, ne laissez personne vous en faire douter, y compris vous-même!

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Posture: califourchon sur une chaise.

Toute cette semaine, les articles se tournent de façon privilégiée vers l’accouchement et le travail.

Voici une posture simplissime que j’ai choisi de vous présenter. Elle a l’avantage de n’avoir pas besoin d’être pratiquée pour elle-même, vous pouvez la prendre pour manger, travailler sur ordinateur, regarder la télévision… ou juste être assise! Il est possible que spontanément vous l’ayez d’ailleurs déjà adoptée.

Il s’agit simplement de vous asseoir sur une chaise, à l’envers! Vous serez donc face au dossier sur lequel vous pourrez vous appuyer, une jambe de chaque côté. En vous installant je vous invite à prendre quelques grandes respirations et à étirer volontairement toute la colonne vertébrale. Le fait d’être légèrement penchée en avant modifie la répartition du poids du ventre et permet de relâcher certains points très sollicités en posture debout ou assise sur une chaise dos droit.

Cette posture aide à soulager le dos, en le libérant du poids du ventre, elle permet au dos de s’étirer et de relâcher certaines tensions. Elle ouvre les hanches. L’approche Spinning Babies® nous apprend également qu’elle aide le bébé à bien se positionner dans l’utérus, de façon à être dans la meilleure configuration pour sa naissance. Le fait de se relâcher vers l’avant peut faire de la place au bébé pour se mettre tête en bas si ce n’est pas encore le cas, et l’apesanteur va l’aider à tourner son dos vers la gauche, ou au moins ne pas garder son dos contre celui de sa maman, ce qui rend souvent le travail plus douloureux et plus long.
Même si bébé est bien placé, s’asseoir ainsi procure souvent un meilleur confort que d’être assise « normalement » sur une chaise. Mais comme d’habitude je vous laisse tester et ressentir dans votre propre corps.

Si vous souhaitez plus de conseils sur les postures du quotidien, je vous invite à me contacter!

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La Planète Accouchement.

Toute cette semaine je vous propose des ressources orientées plus particulièrement vers l’accouchement.

Dans les livres qui traitent de l’accouchement, ou encore en rendez-vous avec votre sage-femme ou votre gynécologue, vous avez peut-être vu/entendu parler de la « Planète Accouchement », ou encore de « la bulle », « la base »

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On vous a peut-être dit des choses comme: « Mets-toi dans ta bulle », « Reste dans ta base »

Et, sans plus d’explications, cela vous a peut-être laissé perplexe.
Pour accoucher « facilement » il est recommandé en effet de se laisser glisser dans cette sorte d’état second que décrivent ces expressions. Seulement comment faire? De la même façon qu’on ne peut pas décider que l’on va s’endormir ou se détendre, on ne peut pas décider de lâcher prise et de « monter sur la Planète Accouchement ». C’est un processus naturel mais involontaire, puisqu’il faut justement que le mental (cette partie de notre cerveau qui raisonne, décide) soit au repos pour y parvenir.

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Si nous ne pouvons pas décider de nous endormir, nous pouvons mettre les conditions favorables en place pour laisser le sommeil nous emporter. C’est exactement la même chose pour l’accouchement. Pour faire sa bulle, la femme en travail a besoin de choses simples: intimité, obscurité, chaleur, silence ou en tous cas absence de paroles, sentiment de sécurité. Ces éléments sont nécessaires pour qu’elle entre pleinement dans le travail, coupée de ce qui se passe autour d’elle, et laisse son corps et son bébé travailler pour la mise au monde. C’est aussi simple que cela! Mais cela peut s’avérer compliqué à mettre en place et surtout à maintenir y compris après la naissance du bébé, et jusqu’à la délivrance (expulsion du placenta) au moins. Le conjoint ou tout autre accompagnant de la femme qui accouche a le devoir de respecter et faire respecter ces besoins. Le stress et ses hormones sont contagieuses et risquent de ramener la femme dans son mental… et de compliquer l’accouchement.

En amont, si la femme enceinte a identifié des peurs, blocages, des choses qui l’embêtent même si ce sont « de petites choses », il est bon qu’elle les évacue afin que ces « petites choses » ne soient pas de gros obstacles lors de l’accouchement. Les doulas sont là pour les y aider!

Dans quelques jours je vous parlerai d’un tout petit livre qui décrit très bien tout cela… Patience!

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Se protéger du stress.

Loin de moi l’idée de vous assener une injonction à ne pas stresser pour ne pas stresser votre bébé.
Lorsque nous sommes enceintes, notre vie ne s’arrête pas, et donc des émotions continuent de nous traverser quotidiennement, c’est normal. Il est important de ne pas chercher à les réprimer, mais plutôt de les laisser nous traverser et ainsi s’évacuer (j’ai bien conscience que c’est parfois plus facile à dire qu’à faire). Il peut également être intéressant, lorsque ces émotions sont très fortes, ou difficiles à évacuer pour quelque raison que ce soit, d’en parler avec son bébé pour lui expliquer que cet état que nous traversons n’est pas causé par lui. Car il est vrai que le bébé, dans l’utérus de sa maman, perçoit ses états émotionnels. Bien que nous en sachions de plus en plus sur les perceptions in utéro, nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements, et il n’est pas possible (ni souhaitable d’ailleurs, à mon avis) de prévoir quelles conséquences exactes sur le bébé ont les émotions de sa maman. Que ce soit immédiatement, à moyen terme ou à plus long terme d’ailleurs.

Le stress est une réaction physiologique d’inconfort qui peut avoir de multiples causes et qui génère des sécrétions hormonales particulières. Si un stress dure dans le temps, les sécrétions hormonales vont perdurer elles aussi et leurs effets peuvent être plus importants et délétères sur le bébé comme sur la maman. Il est donc utile de chercher à s’en protéger. Or, nous ne pouvons pas empêcher certains évènements extérieurs de se produire, mais nous pouvons décider quelle place nous leur laissons prendre dans notre vie. Certains éléments de l’actualité peuvent être une source de stress pour vous aujourd’hui, mais aussi peut-être certains évènements plus personnels.

Comment faire alors pour se protéger, soi et son bébé? Comment réussir à prendre le recul suffisant pour ne pas se sentir assaillie par les angoisses des autres et les siennes propres?
Certaines choses sont assez simples finalement.

Tout d’abord, éviter les chaînes d’information en continu, d’une part elles ne donnent pas souvent de bonnes nouvelles et d’autre part elles répètent les mêmes choses en boucle, ce qui fait que notre cerveau peut avoir tendance à compter chaque élément à chaque fois qu’on le lui présente, même si cela fait trois fois que c’est le même. Pour se tenir informée malgré tout de l’actualité et ne pas « se couper du monde », la presse écrite est une bonne option: vous choisissez ce que vous lisez ou pas, il y a moins d’images et donc potentiellement moins de violence véhiculée par elles, à l’écrit on ressent beaucoup moins, voire pas, le stress du journaliste. De nombreux journaux proposent des formules d’abonnement web si vous ne souhaitez pas acquérir le journal papier, et le site Brief.me propose un résumé quotidien concis de l’actualité sans pub. (Je ne suis pas rémunérée pour parler d’eux mais moi-même abonnée je trouve que c’est un bon moyen d’être informée sans être noyée sous une avalanche de répétitions de mauvaises nouvelles)

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Ensuite, s’entourer de personnes positives et lumineuses, des gens heureux, souriants, soutenants. La bonne humeur et la joie de vivre sont contagieuses! Mais l’inverse est vrai aussi, et quelquefois discuter avec telle ou telle personne de notre entourage peut nous plomber le moral. Il est donc bon de se demander ce que telle ou telle autre personne de notre entourage nous apporte ou nous enlève en termes d’énergie et de joie de vivre.

Ne pas se charger du poids des difficultés des autres. Savoir leur « rendre » en quelque sorte leur histoire. Par exemple, un grand classique lorsque l’on est enceinte: la personne qui vous raconte son histoire d’accouchement terrible… OK, c’est son histoire à elle, et il est triste qu’après plusieurs années le plus souvent, elle garde encore les traces si vives de ses souffrances de l’époque, mais cela ne présage en rien de votre histoire à vous (y compris si c’est votre maman ou votre soeur qui parle). Ce n’est pas à vous de vous charger de son histoire, ni de l’écouter se répandre trop longuement. Je vous invite à faire dévier la conversation vers un autre sujet si cela se produit, avec bienveillance, avec humour pourquoi pas.

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Faire des choses qui vous plaisent et vous font du bien. Pas de liste exhaustive bien sûr puisque c’est très personnel: le tricot peut être très relaxant pour l’une et source de stress pour une autre, de même que la cuisine, le sport, le jardinage…! Lorsque vous faites ce que vous aimez, votre cerveau produit des hormones anti-stress, magique non? Alors chantez, dansez, regardez votre série télé préférée, lisez, préparez la layette de bébé… Ce que vous voulez du moment que vous aimez cela (et que cela n’est pas manifestement dangereux bien sûr, je ne suis pas en train de vous conseiller un saut en parachute à 7 mois de grossesse, même si dans l’absolu vous adorez ça!).

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Méditer. Quel que soit le type de pratique méditative, elle a un effet réducteur du stress si elle est pratiquée régulièrement. Il existe aussi des méditations spécifiques enseignées en yoga kundalini pour se protéger du stress ou gagner en confiance en soi.

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Enfin, un mot nécessaire sur les contacts physiques. Alors que nous sommes assaillis de mises en garde et d’injonctions à la « distanciation », il ne faut pas oublier, malgré tout que les êtres humains ne peuvent vivre sans contacts physiques avec les autres. Les câlins, les caresses, les étreintes, les massages, nous sont indispensables. Ce n’est pas une question anodine, c’est véritablement un enjeu de vie ou de mort. Lors du contact physique chaleureux, notre cerveau secrète à nouveau des hormones anti-stress. Alors n’oublions pas leur importance malgré les temps qui courent.

grossesse, Ressources Confinement

Le télétravail, avantages et pièges à éviter.

Confinement oblige, certaines d’entre vous sont sans doute en télétravail ou encore travaillent (encore plus qu’avant) de la maison. Or rester chez soi pour travailler lorsque l’on est enceinte peut présenter plusieurs avantages, mais également quelques pièges à éviter.

Les avantages.
Il y a plusieurs avantages indéniables à travailler de chez soi, a fortiori lorsqu’on est enceinte et pendant cette période si particulière. Tout d’abord, l’économie des trajets en voiture et selon les cas de la fatigue et de l’inconfort qu’ils peuvent générer. La possibilité de gérer son temps de manière plus libre et la possibilité de s’accorder des temps de repos lorsque le besoin s’en fait s’ne fait sentir est également très avantageuse. Je vous invite vraiment si vous travailler de chez vous à vous écouter et à vous accorder une demi-heure de repos allongée dès que vous sentez que vous en avez besoin. Ne culpabilisez pas: vous serez plus efficace ensuite! Autre avantage: pouvoir rester en tenue confortable et s’installer selon ses besoins en changeant régulièrement de position et d’installation. Cela peut paraître anecdotique mais les codes vestimentaires dans certains milieux professionnels sont parfois assez peu soucieux du confort d’une femme enceinte.
Par rapport au travail en lui-même, le fait d’être seule permet parfois un gain de temps et de « productivité », ajouté au temps de transports évité, cela vous laissera de quoi vous reposer et vous préparer de bons repas nourrissants et adaptés à vos goûts et envies du moment. (Je reparlerai de l’alimentation dans quelques jours, mais éviter le sandwich ou le repas sous vide réchauffé est encore un avantage non négligeable!)
Je vous invite donc à vous saisir de toutes ces opportunités de prendre soin de vous tout en continuant à travailler si vous êtes dans cette situation.

Les pièges à éviter.
Bien sûr il y en a aussi quelques uns: faire des horaires à rallonge en travaillant du moment où vous partez au travail habituellement jusqu’à l’heure où vous avez l’habitude de rentrer chez vous; sur-évaluer vos capacités de travail; oublier de faire des pauses pour se dégourdir les jambes et prendre l’air à la fenêtre ou encore se faire happer par le travail domestique et en oublier son activité professionnelle. Ce sont des pièges qui sont les mêmes que vous soyez enceinte ou pas, mais les garder en tête permet de ne pas (trop souvent) tomber dedans.

Si vous ne travaillez plus, profitez de tous les avantages du télétravail pour savourer ces quelques semaines avant l’arrivée de votre bébé et penser aux milles choses magiques qui vous attendent!

Si, au contraire, vous travaillez à l’extérieur, je vous souhaite de réussir à vous protéger du climat anxiogène ambiant et à vous ménager suffisamment de repos pour vous sentir en forme et épanouie. Si vous sentez que la fatigue ou le stress prennent trop de place dans votre vie (ou si vos proches vous le suggèrent) pensez à en parler à votre médecin ou sage-femme lors de vos rendez-vous mensuels. Ou contactez une doula pour évoquer les difficultés et les solutions possibles 😉

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Confinés, de nouveau.

Aujourd’hui a commencé la deuxième période de confinement national en France. Bien que les choses soient assez différentes du premier épisode, beaucoup d’entre nous sont tendus par cette situation. Que ce soit de la crainte pour ses proches, pour la grossesse en cours, le bébé nouveau-né, la grossesse et le bébé désirés; que ce soit de la frustration de sentir ses libertés restreintes ou encore une inquiétude pour son emploi et ses revenus; les motifs d’inquiétude peuvent être nombreux.

De plus, on sait aujourd’hui que le stress n’est pas un allié de notre système immunitaire, et certains culpabilisent peut-être de se sentir anxieux, et devenir peut-être ainsi des cibles plus « faciles » pour le Covid-19.

Pour vous soutenir pendant cette période, je vais tenter de vous proposer chaque jour un moyen de vous recentrer sur vous, votre grossesse, votre bébé. De vous donner une raison de sourire, de profiter du moment présent et de laisser de côté vos craintes (ou celles de vos proches). Cela sera aussi l’occasion de vous montrer les différentes facettes de mon métier de doula puisque j’aborderai différents thèmes et par différentes « entrées »: des pistes de réflexion, la méditation et la visualisation, le yoga et le travail corporel, la respiration, le massage, l’alimentation et l’ayurvéda. J’espère que cela vous sera utile et réconfortant.

Pour ne pas manquer de publication, je vous invite à vous abonner au blog et à la page Facebook.
Enfin, pendant le confinement je vous propose des séances d’accompagnement en visioconférence. Je préfère, et de loin, venir vous voir, être là à vos côtés en chair et en os, en chaleur et en vibration, mais je crois que pour le moment il est plus prudent de rester « à distance ».

Confinés mais heureux, c’est ce que je vous souhaite!
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Atelier Spinning Babies®

Les 30 Novembre et 1er Décembre derniers j’ai eu la joie et la chance de participer au premier atelier Spinning Babies® en France, à Montpellier. Jennifer Walker et Nikki Zerfas, toutes deux formatrices certifiées sont venues nous introduire à cette approche exaltante.

Alors qu’est-ce que c’est que cela me demanderez-vous? C’est une nouvelle approche de l’accouchement et de la progression du travail. Au lieu de se focaliser sur la dilatation du col utérin, l’approche Spinning Babies® se pose une seule et récurrente question tout au long du travail (mais surtout si on a l’impression que celui-ci ne progresse pas ou plus): « Où est le bébé? » C’est la réponse à cette question qui va permettre de tester des solutions pour lui donner plus d’espace et ainsi lui permettre de continuer sa progression. Partant du principe que c’est grâce à l’équilibre du corps de la mère que le bébé peut progresser pour naître, si il s’arrête, c’est très probablement qu’il a besoin de place. En rétablissant l’équilibre du corps, la place se fait et le bébé peut progresser dans le bassin pour naître.

Cependant l’approche Spinning Babies® ne concerne pas que le travail et la mise au monde, elle vise à rétablir et maintenir l’équilibre tout au long de la grossesse afin de vivre une grossesse plus confortable et d’éviter les blocages lors du travail. Grâce à des exercices simples et pouvant être pratiqués quotidiennement tout au long de la grossesse, la femme enceinte va étirer ses muscles et ainsi les assouplir et renforcer leur force. Cela lui sera profitable au long de sa grossesse et lors du travail, et cela permettra au bébé d’avoir suffisamment d’espace pour adopter la position la plus favorable au bon déroulement du travail.

Suite à cet atelier, je peux aider les futurs parents à mettre en place certains exercices au cours des séances individuelles.

Pour plus d’informations visitez le site Spinning Babies® (en anglais)

Ma vie de doula

Rencontre annuelle des Yoga-Doulas

         Je suis allée le 29 Novembre dernier à Montpellier pour la rencontre annuelle des Yoga-Doulas. Quelle joie de retrouver des compagnes d’études et de rencontrer de nouvelles personnes ayant choisi d’exercer ce beau métier ou en voie de le faire! Etaient présentes cette année, des yoga-doulas, formées ou en cours de formation, mais aussi des doulas issues d’autres formations, des membres de l’associations Doulas de France (DDF) ainsi que des femmes mûrissant leur envie de devenir doula.

Après un tour de présentation de chacun / chacune (un homme étudiant Yoga-Doula était présent!), nous avons discuté de la place de la doula, de ses relations avec le personnel médical et avec les couples et leurs familles. Nous avons aussi abordé la question des différences entre les doulas issues de formations différentes, posé des jalons pour développer une relation entre les Yoga-doulas et l’association Doulas De France. Puis nous avons abordé la place de l’homme-doula, et plus généralement celle des hommes dans la maternité. Enfin nous avons discuté et imaginé divers projets de « cafés-couples », « cafés-parents », du plus modeste (et néanmoins déjà très riche) au plus ambitieux!

Une journée magnifique et riche en somme! Le rendez-vous est pris pour 2020 à Lyon.

Et en cadeau, je vous fais part des deux mots que chacun(e) souhaitait partager et avec lesquels il/elle repartait :

Force et pouvoir  
Douceur et union  
Gratitude et connexion  
Accueil et transmission  
Inspiration et célébration  
Nourrie et Encouragée  
Gratitude et Amour  
Enrichissement et partage  
Vision
Légèreté et communauté
Collectif, Doula pour l’humanité
Gratitude et joie
Humanité et amour inconditionnel
Humilité et confiance
Ouverture et profondeur
Tissage, puissance de la rencontre

Post-natal

Le soutien en post-natal, mon expérience.

Avant la naissance de notre troisième enfant, j’ai voulu organiser ma période postnatale, pressentant que répondre aux besoins de mes deux « grands » et gérer, même au minimum la maison serait difficilement compatible avec le repos nécessaire pour moi et mon bébé.

Trois personnes se sont ainsi relayées chez nous. Deux amies tout d’abord, qui ont pris en charge les tâches de la maison (et la charge mentale associée!) ainsi que mes grands pour les sorties, leur permettant à la fois de sortir et se défouler, et de me laisser du temps au calme avec le bébé. Elles étaient à la fois très présentes et discrètes, attentives aux besoins de chacun et efficaces. Je ne suis pas sûre que je pourrais un jour les remercier à la hauteur de ce qu’elles m’ont offert par leur présence au cours de ces deux semaines. J’ai vraiment pu expérimenter ce qu’est « materner la mère », cette notion fondamentale et aujourd’hui oubliée dans notre société individualiste.

Puis c’est une personne que nous ne connaissions pas qui est venue nous soutenir. Ce n’est pas évident d’accueillir ainsi sous son toit une inconnue et de lui confier un certain nombre de tâches aussi importantes que s’occuper des enfants! Ce n’est pas non plus évident d’arriver dans une famille à cette période si particulière du post-natal et de prendre en charge un certain nombre de choses pour soulager la jeune maman. Dans notre entourage proche nous n’avions personne de disponible si longtemps pour venir nous aider et c’est pourquoi nous avions fait notre demande dans des cercles plus larges. Nous espérions que « la sauce prenne » entre nous et fort heureusement c’est ce qui s’est passé.

Il y a donc eu chez nous quelqu’un qui nous aidait pour les enfants, les repas, les courses, le linge… Cela paraît sans doute un luxe mais c’était en fait nécessaire pour que je récupère sans me sentir coupable de ne pouvoir satisfaire aux besoins des plus grands ou complètement débordée. Tout le repos pris dès les premiers jours est primordial. Il m’a permis de récupérer mieux que pour les aînés où j’avais été assez isolée, et de ne pas ressentir de baby blues. Pour autant cela implique d’oser demander de l’aide, et d’accepter l’aide reçue, des choses pas si évidentes!

Je souhaite à toute jeune mère d’être ainsi entourée d’attention, de respect et de soutien pour profiter des premiers instants avec son bébé et n’avoir rien d’autre à penser ou à faire que manger, allaiter, admirer son bébé et dormir avec lui!