grossesse, Post-natal, Ressources Confinement

De l’espace pour la parole dans le couple.

La relation de couple n’est pas figée, elle doit sans cesse évoluer, s’adapter, se réinventer. La vie est faite de changements qu’ils soient professionnels, concernent le lieu de vie, le cercle amical… L’arrivée d’un enfant, que ce soit le premier ou le cinquième est un sacré chamboulement! Pour y faire face et le vivre avec toute la joie qu’il mérite, le couple a besoin d’espace pour se dire, s’exprimer les choses avec franchise et respect.

Vous souvenez-vous lorsque vous avez emménagé avec votre conjoint? N’y a-t-il pas eu quelques frictions sur la manière de faire la vaisselle ou de ranger le frigo? N’a-t-il pas fallu de part et d’autres faire quelques efforts pour passer un peu plus souvent l’aspirateur ou accepter que le linge soit plié d’une autre façon que celle que vous pensiez universelle? Certains couples ont du mal à dépasser ces premiers « frottements ». Pour y arriver, prendre le temps de se parler calmement en exprimant clairement les attentes et ressentis de chacun ont sans doute été d’une grande aide.
Aujourd’hui qu’un bébé est arrivé dans vos vies, c’est la même chose. Il va falloir oser dire ses fragilités, ses nouveaux besoins (temporaires pour certains), ses valeurs non-négociables aussi. Et écouter avec calme ce que l’autre en pense, ce qui est OK et ce qui ne l’est pas. La naissance d’un bébé peut amener des questionnements que vous n’aviez jamais eu auparavant. Il peut aussi amener certains questionnements chez l’un et pas du tout chez l’autre. Plutôt que de prendre les choses personnellement, au risque d’être blessé par des malentendus, je vous invite à demander à votre partenaire du temps pour parler de ce qui « coince ».

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Un moment calme et sans enfants est préférable, mais cela peut être pendant leur sieste ou après leur endormissement. Si possible aussi, soignez ce moment: des fleurs sur la table, une lumière tamisée, un bon repas ou juste un dessert que vous aimez, quelque chose qui vous rappelle de bons souvenirs… A vous de voir ce qui vous convient et ne vous charge pas d’une tâche supplémentaire si vous vous sentez déjà débordé(e). Il ne doit pas s’agir d’une corvée, mais d’un moment à deux pour réajuster les choses, en étant toujours sur la même longueur d’ondes. Vous n’êtes pas obligés d’être d’accord sur tout, mais vous pouvez exprimer vos désaccords, demandes d’aide… avec bienveillance et amour. Si vous avez le sentiment que votre partenaire ne vous aide pas assez par exemple, demandez-vous si vous lui avez déjà demander de vous aider plus en étant très concrète: « Pourrais-tu te charger des courses cette semaine? » par exemple. Il suffit parfois de cela!

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Et n’oubliez pas de vous remercier l’un l’autre pour tout ce que vous accomplissez ensemble, pour cette famille que vous construisez et dont vous prenez soin à deux, chacun à votre manière mais en suivant le même objectif: le bonheur de toute la famille et de chacun de ses membres!

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Un câlin à soi-même.

Qu’y a-t-il de plus réconfortant qu’un câlin, une étreinte? Se sentir en confiance, soutenu, accepté, se détendre progressivement. Or les temps sont durs pour les câlins, pour les contacts physiques hormis avec un cercle de plus en plus restreint. Nous avons pourtant besoin de ces moments où tout notre être se relâche, dépose les armes, en quelque sorte.

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Je vous propose aujourd’hui de vous faire un câlin à vous-même. C’est peut-être un peu étrange, et ce ne sera pas aussi bienfaisant qu’une vraie étreinte mais disons que cela peut « dépanner » à certains moments. Et puis se témoigner de l’amour, de la bienveillance, de l’acceptation inconditionnelle à soi-même, c’est important aussi. Et ce n’est pas nécessairement dans nos habitudes.

Pour ce qui est des câlins réels, avec des personnes qui ne sont pas de notre foyer (au sens épidémique du terme), j’avais lu une information utile après le premier confinement. J’ai perdu la source exacte, j’en suis désolée, mais une médecin expliquait que nous pouvions faire un câlin en ayant très peu de risque d’être contaminants si les deux personnes impliquées portaient un masque, s’étaient lavé les mains, tournaient la tête à l’opposé l’une de l’autre et étaient en extérieur. Cela m’avait paru bien contraignant à l’époque. Aujourd’hui je me dis qu’à tout prendre, c’est mieux que rien. Que cela peut nous autoriser à étreindre certaines personnes fragiles de notre entourage sans craindre de leur causer des soucis de santé. Alors je vous laisse avec ces quelques informations, si vous avez une grand-mère qui, comme vous, a grand besoin d’être serrée dans des bras.

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Se protéger du stress.

Loin de moi l’idée de vous assener une injonction à ne pas stresser pour ne pas stresser votre bébé.
Lorsque nous sommes enceintes, notre vie ne s’arrête pas, et donc des émotions continuent de nous traverser quotidiennement, c’est normal. Il est important de ne pas chercher à les réprimer, mais plutôt de les laisser nous traverser et ainsi s’évacuer (j’ai bien conscience que c’est parfois plus facile à dire qu’à faire). Il peut également être intéressant, lorsque ces émotions sont très fortes, ou difficiles à évacuer pour quelque raison que ce soit, d’en parler avec son bébé pour lui expliquer que cet état que nous traversons n’est pas causé par lui. Car il est vrai que le bébé, dans l’utérus de sa maman, perçoit ses états émotionnels. Bien que nous en sachions de plus en plus sur les perceptions in utéro, nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements, et il n’est pas possible (ni souhaitable d’ailleurs, à mon avis) de prévoir quelles conséquences exactes sur le bébé ont les émotions de sa maman. Que ce soit immédiatement, à moyen terme ou à plus long terme d’ailleurs.

Le stress est une réaction physiologique d’inconfort qui peut avoir de multiples causes et qui génère des sécrétions hormonales particulières. Si un stress dure dans le temps, les sécrétions hormonales vont perdurer elles aussi et leurs effets peuvent être plus importants et délétères sur le bébé comme sur la maman. Il est donc utile de chercher à s’en protéger. Or, nous ne pouvons pas empêcher certains évènements extérieurs de se produire, mais nous pouvons décider quelle place nous leur laissons prendre dans notre vie. Certains éléments de l’actualité peuvent être une source de stress pour vous aujourd’hui, mais aussi peut-être certains évènements plus personnels.

Comment faire alors pour se protéger, soi et son bébé? Comment réussir à prendre le recul suffisant pour ne pas se sentir assaillie par les angoisses des autres et les siennes propres?
Certaines choses sont assez simples finalement.

Tout d’abord, éviter les chaînes d’information en continu, d’une part elles ne donnent pas souvent de bonnes nouvelles et d’autre part elles répètent les mêmes choses en boucle, ce qui fait que notre cerveau peut avoir tendance à compter chaque élément à chaque fois qu’on le lui présente, même si cela fait trois fois que c’est le même. Pour se tenir informée malgré tout de l’actualité et ne pas « se couper du monde », la presse écrite est une bonne option: vous choisissez ce que vous lisez ou pas, il y a moins d’images et donc potentiellement moins de violence véhiculée par elles, à l’écrit on ressent beaucoup moins, voire pas, le stress du journaliste. De nombreux journaux proposent des formules d’abonnement web si vous ne souhaitez pas acquérir le journal papier, et le site Brief.me propose un résumé quotidien concis de l’actualité sans pub. (Je ne suis pas rémunérée pour parler d’eux mais moi-même abonnée je trouve que c’est un bon moyen d’être informée sans être noyée sous une avalanche de répétitions de mauvaises nouvelles)

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Ensuite, s’entourer de personnes positives et lumineuses, des gens heureux, souriants, soutenants. La bonne humeur et la joie de vivre sont contagieuses! Mais l’inverse est vrai aussi, et quelquefois discuter avec telle ou telle personne de notre entourage peut nous plomber le moral. Il est donc bon de se demander ce que telle ou telle autre personne de notre entourage nous apporte ou nous enlève en termes d’énergie et de joie de vivre.

Ne pas se charger du poids des difficultés des autres. Savoir leur « rendre » en quelque sorte leur histoire. Par exemple, un grand classique lorsque l’on est enceinte: la personne qui vous raconte son histoire d’accouchement terrible… OK, c’est son histoire à elle, et il est triste qu’après plusieurs années le plus souvent, elle garde encore les traces si vives de ses souffrances de l’époque, mais cela ne présage en rien de votre histoire à vous (y compris si c’est votre maman ou votre soeur qui parle). Ce n’est pas à vous de vous charger de son histoire, ni de l’écouter se répandre trop longuement. Je vous invite à faire dévier la conversation vers un autre sujet si cela se produit, avec bienveillance, avec humour pourquoi pas.

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Faire des choses qui vous plaisent et vous font du bien. Pas de liste exhaustive bien sûr puisque c’est très personnel: le tricot peut être très relaxant pour l’une et source de stress pour une autre, de même que la cuisine, le sport, le jardinage…! Lorsque vous faites ce que vous aimez, votre cerveau produit des hormones anti-stress, magique non? Alors chantez, dansez, regardez votre série télé préférée, lisez, préparez la layette de bébé… Ce que vous voulez du moment que vous aimez cela (et que cela n’est pas manifestement dangereux bien sûr, je ne suis pas en train de vous conseiller un saut en parachute à 7 mois de grossesse, même si dans l’absolu vous adorez ça!).

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Méditer. Quel que soit le type de pratique méditative, elle a un effet réducteur du stress si elle est pratiquée régulièrement. Il existe aussi des méditations spécifiques enseignées en yoga kundalini pour se protéger du stress ou gagner en confiance en soi.

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Enfin, un mot nécessaire sur les contacts physiques. Alors que nous sommes assaillis de mises en garde et d’injonctions à la « distanciation », il ne faut pas oublier, malgré tout que les êtres humains ne peuvent vivre sans contacts physiques avec les autres. Les câlins, les caresses, les étreintes, les massages, nous sont indispensables. Ce n’est pas une question anodine, c’est véritablement un enjeu de vie ou de mort. Lors du contact physique chaleureux, notre cerveau secrète à nouveau des hormones anti-stress. Alors n’oublions pas leur importance malgré les temps qui courent.

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Visualisation pour se connecter à son bébé.

Toute cette semaine, je vous proposerai des outils pour profiter au mieux de votre grossesse.

Pour commencer cette série d’outils et de ressources afin de traverser le plus sereinement possible le confinement, j’ai choisi de vous proposer une visualisation positive. C’est un bon moyen de se recentrer sur soi, sa grossesse et son bébé.

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Je vous invite à vous installer confortablement, assise en tailleur au sol, le dos droit, ou encore dans un fauteuil où vous vous sentez à l’aise, ou même à vous allonger, puis de vous laisser guider par ma voix en démarrant l’audio. Je vous souhaite une belle pratique!

Visualisation pour se connecter à son bébé.

Variantes.
A deux: vous pouvez profiter de la visualisation avec votre compagnon/compagne. Par exemple, il/elle peut s’asseoir derrière vous, vous serez alors assise entre ses jambes et il posera ses mains avec les vôtres sur le ventre. Allongés sur le côté, vous pouvez vous placer face à face ou l’un derrière l’autre avec une main sur le ventre de la future maman.
Pour les proches: si vous n’êtes pas une femme enceinte mais que vous avez dans votre entourage une femme qui attend un bébé, vous pouvez pratiquer cette visualisation en englobant la future maman et son bébé dans la bulle de lumière. Nul doute que ces belles pensées positives la soutiendront.
Pendant le travail: lorsque le travail commence et que vous sentez que votre bébé se prépare à arriver, ou si le travail semble faire une pause après s’être intensifié, vous pouvez bien sûr utiliser cette visualisation pour souhaiter déjà la bienvenue à votre bébé et le guider vers vous avec amour et respect.

Si la pratique vous a plu, je vous invite à la refaire régulièrement et à la partager avec vos amies enceintes ou vos proches qui pourraient la pratiquer en même temps que vous pour envoyer encore plus d’Amour à votre bébé et sentir le soutien des vôtres malgré l’éloignement et l’isolement.