Voilà trois semaines que je vous offre un article par jour. Trois semaines que j’essaie de vous faire découvrir les différentes facettes de mon métier, les différents axes de mon accompagnement:
Il n’est pas toujours facile de parler du métier de doula, de décrire ce que l’on « fait ». A travers les trois dernières semaines d’articles, je crois (et j’espère!) que vous voyez mieux ce que je peux proposer et apporter aux femmes enceintes, aux familles qui s’apprêtent à accueillir un bébé et à celles qui viennent d’en accueillir un.
Aujourd’hui, alors que chacun commence à penser aux cadeaux à offrir à Noël… Alors que les confinements nous ont fait prendre conscience de l’importance de prendre soin de nos proches De l’importance d’être conscients de l’impact de nos achats aussi, et de privilégier la consommation locale et responsable, juste. Je viens vous présenter:
Ces cartes cadeaux sont à offrir ou à mettre sur votre liste au Père Noël 😉 ou sur votre liste de cadeaux de naissance! Pour tous les détails pratiques, voir ici.
Et dès demain, retrouvez un article plus conforme au format habituel.
Cette semaine je vous propose des articles en lien avec la période postnatale.
Peut-être avez-vous été massée pendant votre grossesse. Que ce soit par votre partenaire, par vos enfants, par un ou une professionnelle, ou encore tout cela à la fois! Vous avez profité de ces moments, ils vous ont nourrie et régénérée, vous en gardez un souvenir doux et chaleureux. C’est formidable!
Maintenant que bébé est né, vous êtes sans doute, ainsi que vos proches, toute tournée vers ce bébé, ce nouveau membre de la famille, ce petit être si dépendant de vous. C’est bien normal. Pour autant ce n’est pas le moment de vous oublier totalement. On dit souvent que pour que le bébé aille bien il faut que sa maman aille bien. Ne le prenez pas comme une injonction à aller bien coûte que coûte mais plutôt comme une invitation à prendre soin de vous aussi. Cela signifie par exemple: avez-vous des repas suffisamment riches, nourrissants? Les prenez-vous dans le calme? Quelqu’un peut-il se libérer pour prendre bébé dans les bras pendant ce temps de repas? Mais aussi: dormez-vous bien? suffisamment? Avez-vous le temps d’aller aux toilettes quand le besoin se fait sentir?
En dehors de ces quelques besoins « de base » (manger-dormir-éliminer), d’autres choses peuvent vous soutenir et vous aider à récupérer des forces et à vous sentir bien, aimée, digne d’attention, à renouer le contact avec votre corps qui vient de modifier brutalement et avec lequel vous n’êtes peut-être pas encore très à l’aise. Le massage en fait partie. Comme tout contact, toucher, le massage soutien le moral, mais aussi le système immunitaire, la capacité de guérison du corps, délie certaines tensions, permet la détente profonde.
Là encore, si votre conjoint vous masse les pieds, ou les mains, la nuque et les épaules, pas forcément tout cela en même temps, quelques petites minutes grappillées par-ci, par-là, c’est déjà formidable. Si c’est l’un de vos aînés qui vient vous caresser les cheveux le matin au réveil, c’est également magique! L’ocytocine est au rendez-vous! La jeune maman donne énormément, à son bébé, à son partenaire, à ses autres enfants; mais dans cette période elle a besoin de recevoir aussi beaucoup d’amour, d’attention, de bienveillance.
Un massage par une personne formée peut apporter des choses complémentaires. Ce sera un massage plus long, qui concernera tout le corps et aidera à reprendre conscience et contact avec tout le corps. Il pourra dénouer certaines tensions, il soutiendra le processus de remise en place des organes dans la cavité abdominale. Il pourra également remettre du mouvement, là où l’énergie ou les fluides ont stagné. Il aidera à retrouver l’équilibre que l’accouchement a nécessairement modifié.
Je suis formée pour vous délivrer un tel massage, à votre domicile, en présence de votre bébé. Je vous invite à vous faire ce cadeau! Si le prix représente un frein, vous pouvez peut-être le suggérer en cadeau de naissance à la place (ou en complément ;-)) d’une bague ou d’un doudou pour bébé.
Cette semaine, les articles sont orientés vers le postnatal.
Le mois d’or, Bien vivre le premier mois après l’accouchement. Céline Chadelat et Marie Mahé-Poulain, Presses du Châtelet, 2019.
Qu’est-ce que le mois d’or ? C’est ce temps particulier, d’un mois, 6 semaines, 40 jours, après la naissance d’un bébé. Ce temps célébré, préservé dans de nombreuses traditions mais assez oublié en occident, bien que l’on redécouvre petit à petit son importance. C’est à cette période que s’attache ce livre. Quelle importance revêt le premier mois qui suit l’accouchement pour la jeune mère et son bébé mais aussi le père et le reste de la famille ? Comment préserver ce temps, l’organiser au mieux pour en profiter ? Autant de questions et bien d’autres auxquelles les autrices apportent des éléments de réponses. Ce temps particulier, souvent méconnu, méritait bien un tel ouvrage, complet et regorgeant de références bibliographiques pour être mieux connu, compris et respecté. Temps précieux, riche et merveilleux mais aussi moment de grande vulnérabilité pouvant amener à des difficultés tout aussi grandes. Ce livre est un bel outil pour se préparer au mieux à son mois d’or ou soutenir une proche nouvelle maman.
Le livre a également son site web avec beaucoup de ressources.
Ce livre est disponible au prêt pour les mamans que j’accompagne. J’ai suivi une formation spécifique pour le soutien en postnatal des parents, si vous souhaitez de l’aide pour « organiser » votre mois d’or ou tout simplement pour être la présence discrète et efficace, l’oreille attentive, les bras supplémentaires, je vous invite à me contacter pour mettre en évidence vos besoins et les réponses que je peux y apporter, ainsi que mettre en lumière les autres moyens pour vous d’être soutenue.
Toute cette semaine, les articles sont orientés vers la période postnatale.
Après la naissance d’un bébé, le corps de la femme a des besoins spécifiques au niveau alimentaire. L’un de ces besoins est que la nourriture soit chaude et suffisamment cuite. Cela peut paraître un peu anecdotique ou superflu. Cela peut aussi vous sembler contraire à d’autres « principes » alimentaires comme l’importance des crudités, ou tout simplement un goût personnel que vous avez pour les crudités. Mais pourtant la chaleur de la nourriture est importante.
Nous savons tous que nous avons besoin de manger pour avoir de l’énergie. Mais nous oublions parfois que digérer notre nourriture nous demande aussi de l’énergie. Après une naissance, le corps a besoin d’énergie, ce n’est pas un scoop, il faut récupérer de la fatigue parfois accumulée pendant la grossesse, de l’effort intense de l’accouchement, le corps se « répare », cicatrise, produit du lait en quantité si la maman a choisi d’allaiter, et le sommeil est parfois encore insuffisant. Or la nourriture bien cuite et chaude est plus facile à digérer, elle demandera donc moins d’énergie au corps, sera plus facilement assimilée. Cela permettra à toutes les fonctions digestives de s’opérer sans effort et de s’adapter aux nouveaux changements (après plusieurs mois où tout le tube digestif était comprimé, pressé par l’utérus grandissant). Le corps a maintenant besoin d’une nourriture simple mais goûteuse, onctueuse, riche et réconfortante
Les crudités sont plus difficiles à digérer, elles demandent plus d’énergie car plus d’efforts digestifs (même si ce ne sont pas des efforts conscients, ils coûtent bel et bien à l’énergie et au niveau de fatigue). Même pour les fruits, il est préférable de les consommer cuits à cette période. De plus, les aliments les plus simples seront bien entendu plus facile à digérer. L’Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) recommande les aliments chauds, cuits, onctueux et gras (mais pas frits) pour aider le corps à se reconstituer et à produire le lait maternel. Ceci est vrai quelle que soit la saison. Il est intéressant de noter que notre alimentation quotidienne n’est pas toujours conforme à ces recommandations et si elle n’est pas modifiée en postnatal cela peut entraîner une fatigue supplémentaire qui est souvent attribuée à autre chose: bébé ne « fait pas ses nuits », l’allaitement est fatigant, les aînés sont trop demandeurs…
Cette semaine, les articles seront plus axés sur la période postnatale, toutefois celui d’aujourd’hui est plus général.
Voici une posture de yoga bien connue: Chat-vache. Elle consiste, à 4 pattes, à étirer la colonne vertébrale, elle est donc très appréciée et bénéfique pendant la grossesse comme en postpartum et peut même soulager au début du travail entre deux contractions. Etant à 4 pattes, le poids du ventre ne se répartit pas de la même façon que lorsque vous êtes verticalisée, que ce soit assise ou debout.
Mettez vous à 4 pattes, les mains écartées de la largeur des épaules et les bras à 90° du sol; les genoux écartés de la largeur du bassin et à 90° du sol également. Le dos est plat dans un premier temps et la tête dans le prolongement du dos. Prenez quelques respirations ainsi et ressentez. Puis inspirez profondément en levant la tête et en creusant le dos, en creusant par les omoplates qui se rapprochent pour éviter de forcer la cambrure au niveau des lombaires. Expirez en rentrant la tête et en arrondissant le dos. Sentez le bassin basculer à chaque mouvement, profitez-en pour bien étirer toute la colonne vertébrale. Recommencez le cycle quelques fois, en prenant le temps, au rythme de la respiration.
Chat-vache, guide audio.
Inspiration
Expiration
Pendant la grossesse et le travail, sentez le poids du ventre qui participe à l’étirement, prenez garde à ne pas trop cambrer les lombaires mais à bien creuser entre les omoplates, sentez la place libérée pour la respiration.
En postnatal, essayez de resserrer les muscles du périnée à l’expiration et de bien rentrer le ventre toujours à l’expiration. Profitez pleinement de l’étirement de la colonne pour reposer et commencer à renforcer toute votre structure musculaire du tronc: muscles du dos, du périnée, abdominaux sans faire d’effort actif si ce n’est commencer à rentrer le nombril vers le dos à l’expiration. Prenez le temps de sentir se relâcher toutes les tensions dans le corps, liées à la fatigue, aux positions nouvelles prises avec le bébé aux bras, au lit ou au fauteuil, aux modifications liées simplement à l’espace laissé par le bébé dans votre corps, au poids de la poitrine si vous allaitez. Cela nécessite un peu de temps pour que votre corps « se réajuste », retrouve un équilibre, c’est tout à fait normal et cela peut aussi causer quelques tensions ou douleurs transitoires, cette posture peut aider à les soulager.
Cette semaine les articles sont un peu plus orientés vers le postnatal.
La respiration alternée, ou Anuloma viloma, ou encore Nadi shudana, est un exercice de respiration bien connu des pratiquants de yoga. L’exercice est simple mais très efficace.
Il s’agit d’inspirer et expirer alternativement par une narine, puis par l’autre, en faisant progressivement durer l’expiration deux fois plus longtemps que l’inspiration. Cela permet de rééquilibrer l’oxygénation dans les deux hémisphères du cerveau, et d’utiliser la capacité pulmonaire totale et en équilibre. Cela ramène le calme, redonne de l’énergie, aide à lutter contre les maux de tête, dégager le nez et les sinus.
Avant de commencer, installez-vous si possible en tailleur, ou bien assise dos droit. La main gauche repose sur le genou gauche, le pouce droit contre la narine droite et l’index contre la narine gauche, les autres doigts dressés vers le troisième oeil. Dans l’audio qui suit je guide la respiration alternée sur quelques minutes mais vous pouvez ensuite faire durer l’exercice plus longtemps quand vous êtes familière.
Cette semaine, mes articles sont orientés vers la période postnatale.
Bébé est né, toute la famille, les amis veulent le voir, le rencontrer! Les visites pourraient s’enchaîner, à la maternité comme au retour à la maison seulement voilà, le confinement les empêche, les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 sont un frein… Vous vous en sentez peut-être frustrés, et vos proches également. C’est bien compréhensible. Tentons de réfléchir aux impacts des visites, de leur absence, et aux moyens de vivre les choses sereinement, dans le respect de chacun et en limitant au maximum les frustrations.
Tout d’abord les visites lorsqu’elles ont lieu, peuvent être d’un grand soutien: les proches peuvent venir voir le bébé mais aussi soutenir sa Maman, apporter de quoi manger, aider au ménage ou sortir avec les aînés par exemple. Voir des amis proches ou de la famille peut également permettre à la jeune maman de parler de ses joies, mais aussi de ses doutes, craintes, se rassurer… Malheureusement les visites ne sont pas toujours aussi bénéfiques. Il arrive que les visiteurs arrivent avec un cadeau pour bébé en s’attendant à être reçus avec le café et les petits gâteaux (maison), dans une maison propre et par une jeune maman au comble de la forme et du bonheur. La jeune maman a également peut-être elle-même intégré ces attentes et tenter de s’y conformer même si ce n’est pas ce qu’attendent réellement ses proches qui viennent la voir. Les visites peuvent donc représenter une source de stress et de fatigue non négligeable et vraiment pas nécessaire pour les jeunes parents.
Crédit Photo Dilip Yadav.
Le fait de ne pas pouvoir avoir de visites à la maternité vous permettra de vous rencontrer à trois dans l’intimité. De vous observer, sentir, caresser, ce sont des jalons importants pour la relation. Ces quelques jours vous permettront également de vous reposer davantage, de vous laisser aller au rythme de votre bébé. Une fois à la maison, je vous recommande également de différer les visites des personnes qui ne vous sont pas très proches et/ou dont vous craignez qu’elles ne vous coûtent en énergie. Vous avez besoin de toute votre énergie disponible, vous avez besoin de repos et de calme avec votre bébé. De même votre bébé a besoin de beaucoup de repos, de la sécurité procurée par la chaleur et l’odeur de ses parents, d’amour et de lait! Les visiteurs devraient donc savoir se faire aidants et discrets. Ce n’est pas toujours facile à faire entendre et il peut être bon de distiller le message dès la fin de la grossesse par petites doses récurrentes pour faire en sorte que le message passe.
Si le fait que certains de vos proches ne puissent pas vous rendre visite rapidement, à cause de la situation sanitaire actuelle, vous pèse, que faire? Tout d’abord, il existe aujourd’hui de nombreux moyens de communication qui, s’ils ne remplacent pas la visite en chair et en os, permettent malgré tout de « voir » le bébé, de discuter, raconter la naissance, dire ses joies… Bien que l’évolution de la situation soit assez difficile à anticiper, autorisez-vous à faire des projets, à prévoir ensemble le moment où vous pourrez vous revoir, présenter votre bébé « en vrai ».
Crédit photo Céline Yadav
Si cette situation pèse à vos proches, parlez-leur de cette première rencontre réelle que vous imaginez. Vous pouvez aussi leur suggérer des moyens de vous soutenir dans cette période juste après la naissance malgré leur absence physique: être soutenant au téléphone, vous faire livrer des repas préparés par un restaurant que vous affectionnez, relayer les nouvelles auprès du reste de la famille pour que vous n’ayez pas 10 coups de fil à passer par jour… Cela peut être aussi de vous aider à payer les services d’une doula pour vous apporter tout le soutien discret et nécessaire. Ou même pourquoi pas vous écrire chaque jour une lettre (un jour vos parents, un jour une amie, un jour votre soeur/frère…) pour vous témoigner à vous et votre bébé leur amour et leurs pensées. On n’écrit plus beaucoup aujourd’hui (par la Poste) et pourtant cela a un autre impact qu’un mail ou un SMS, cela fait des traces qui peuvent être gardées, relues, lues au bébé. Et toute autre chose qui vous paraît utile et réalisable pour cette période. Laissez parler votre coeur, votre imagination, vos envies… et celles de vos proches!
Je vous souhaite des visites soutenantes et nourrissantes (au propre comme au figuré!). Je vous souhaite de ressentir l’Amour de vos proches, qu’ils puissent vous serrer dans leurs bras quelques jours après la naissance ou quelques semaines plus tard.
Pour commencer cette semaine orientée vers le postnatal, une relaxation.
Aujourd’hui je vais vous guider dans une relaxation, tout simplement. Les bénéfices sont bien sûr la détente et le repos physique avec une vraie récupération d’énergie possible. Détailler chaque partie du corps et y apporter la détente en conscience permet de relâcher des tensions dont nous n’avons pas toujours conscience a priori, et que nous n’aurions pas relâchées sans cette attention particulière.
Allongez-vous sur le dos, sans coussin derrière la tête, avec un coussin sous les genoux si c’est plus confortable (en fin de grossesse en particulier), les jambes légèrement écartées, les bras légèrement écartés du corps, paumes des mains vers le ciel, et couvrez-vous pour ne pas avoir froid. Lorsque le corps se détend, la température a tendance à baisser.
Si la grossesse vous rend la position allongée sur le dos inconfortable, vous pouvez vous allonger sur le côté, un coussin sous la tête si c’est nécessaire et un autre sous le genou replié de la jambe qui n’est pas en contact avec le sol.
Puis laissez-vous guider par ma voix pour plonger dans la détente. La fin de la relaxation est signalée, profitez du temps de silence pour vous détendre encore plus.
J’ai parlé la semaine dernière du massage, de manière générale. Aujourd’hui je vais m’attarder sur les particularités du massage prodigué par le conjoint.
Le massage que donne une personne à sa compagne, en particulier pendant la grossesse, est différent de celui qui sera donné par un.e professionnel.le. Ce n’est pas qu’il est meilleur ou moins bon. Il est différent. Plus intuitif, plus ciblé sur une partie du corps bien souvent, plus chargé émotionnellement et affectivement aussi. Pour le futur parent qui ne vit pas la grossesse, masser sa compagne c’est honorer ce corps qui change, qui se métamorphose pour accueillir la vie. C’est l’apprivoiser aussi parfois. C’est un acte d’amour, un cadeau, qui peut d’ailleurs être fait réciproquement: même sans être enceinte il est agréable être d’massé par sa partenaire! Et puis c’est un premier contact avec le bébé qui grandit, qui prend de plus en plus de place. Le moment du massage, s’il est effectué assez régulièrement, peut aussi être un moment privilégié pour discuter de la grossesse, de l’arrivée prochaine du bébé, y penser ensemble, échanger, choisir un prénom…! Tandis que pour certains couples, ce moment sera plutôt un moment silencieux, avec un peu de musique pourquoi pas, mais pas pour discuter ou réfléchir, juste profiter de l’instant et laisser le mental au repos. Chacun y mettra ce qu’il souhaite, et les choses varieront sans doute d’une fois à l’autre. Tout est possible tant que cela reste pour les deux futurs parents un moment agréable, de plaisir partagé.
Au début du travail, un massage du conjoint est tout à fait propice à aider la maman à se mettre dans sa bulle. A glisser dans cet état particulier, un peu cotonneux, où son corps va prendre les rennes, abandonnant le mental pour l’immerger toute entière dans l’accouchement. Car le contact physique doux et enveloppant, la détente qui en résulte, entraînent chez la future maman une production d’ocytocine, cette hormone merveilleuse et irremplaçable pour l’accouchement mais aussi pour les liens d’amour, le bien-être, et plus tard l’allaitement.
Et le conjoint qui masse va lui aussi bénéficier des hormones bienfaisantes du massage. Il peut lui aussi se détendre et prendre confiance dans son rôle auprès de sa femme et de son bébé. C’est aussi un moyen de se sentir utile, alors que bien des futurs papas témoignent avoir ressenti de l’impuissance et un sentiment d’inutilité au moment de la naissance. La seule chose dont doit se rappeler le conjoint qui propose fin massage pendant le travail est de ne pas insister si la femme n’en veut pas/plus. Arrive un moment dans la mise au monde où la femme a besoin de se couper réellement de toutes les sollicitations extérieures aussi bienveillantes soient-elles, cela ne dure pas si longtemps, mais cela doit être respecté.
Et après la naissance? Continuer à profiter de petits moments de massage en couple si vous y parvenez, sans pression si ce n’est pas le cas, juste pour le plaisir, même cinq minutes pendant une tétée! Et puis, sans doute, vous prendrez plaisir à masser bébé aussi!
Cette semaine je vous propose des ressources particulièrement utiles pour l’accouchement.
Je vais vous parler aujourd’hui de la respiration yogique complète. C’est une respiration profonde, où vous maximiserez votre capacité respiratoire. Ce n’est pas le rythme ou l’intensité respiratoire que vous allez adopter pour la vie quotidienne, mais prendre quelques moments pour la pratiquer est très intéressant.
Tout d’abord je vais vous guider pour prendre conscience de votre respiration spontanée, puis je vous guiderai dans la respiration yogique complète. Il sera utile de chercher à la pratiquer quelques fois lorsque tout va bien, comme un exercice, afin de pouvoir vous en servir lors de moments stressants (la peur bloque la respiration) et pendant le travail, car la douleur peut elle aussi bloquer votre respiration. Or, c’est un cercle vicieux: moins vous respirez, plus vous ressentez la douleur, et plus vous ressentez la douleur moins vous respirez. Apporter de la conscience sur ces moments permet de se reconnecter à sa respiration et d’en faire une alliée. Le cercle devient alors vertueux!