Il s’agit aujourd’hui d’étirer le mollet et toutes la chaîne musculaire de l’arrière de la jambe et du bas du dos. Cet étirement pratiqué régulièrement vous donnera plus de confort pendant la grossesse, et plus d’aisance à vous mouvoir et changer de positions pendant le travail.
Posez au sol un petit coussin, ou un tapis de yoga roulé, ou même une serviette de toilette roulée. Pieds nus, appuyez l’avant du pied droit sur le coussin, le talon droit est au sol, et tendez si possible la jambe droite. Le pied gauche est posé à plat au sol, jambe tendue. Gardez la positions au moins trente secondes, jusqu’à 3 minutes, selon votre tolérance. Puis faites l’exercice de l’autre côté.
Verticaliser la jambe dont l’avant du pied est soulevé pour étirer le mollet.
C’est un exercice simple à réaliser mais qui peut être difficile pour certaines en particulier si vous êtes habituée à marcher avec des talons hauts. Si c’est le cas, allez-y progressivement mais entraînez-vous très régulièrement (plusieurs fois par jour) quelques secondes en augmentant petit à petit le temps et l’étirement. Si l’exercice est difficile, vous pouvez garder le genou légèrement fléchi, et/ou mettre une plus petite épaisseur sous l’avant du pied. Pour certaines le simple fait d’avoir les pieds à plat jambes tendues peut représenter une difficulté, donc comme toujours, faites selon ce que votre corps permet, tout en vous mettant au défi d’accentuer l’étirement chaque jour!
La relation de couple n’est pas figée, elle doit sans cesse évoluer, s’adapter, se réinventer. La vie est faite de changements qu’ils soient professionnels, concernent le lieu de vie, le cercle amical… L’arrivée d’un enfant, que ce soit le premier ou le cinquième est un sacré chamboulement! Pour y faire face et le vivre avec toute la joie qu’il mérite, le couple a besoin d’espace pour se dire, s’exprimer les choses avec franchise et respect.
Vous souvenez-vous lorsque vous avez emménagé avec votre conjoint? N’y a-t-il pas eu quelques frictions sur la manière de faire la vaisselle ou de ranger le frigo? N’a-t-il pas fallu de part et d’autres faire quelques efforts pour passer un peu plus souvent l’aspirateur ou accepter que le linge soit plié d’une autre façon que celle que vous pensiez universelle? Certains couples ont du mal à dépasser ces premiers « frottements ». Pour y arriver, prendre le temps de se parler calmement en exprimant clairement les attentes et ressentis de chacun ont sans doute été d’une grande aide. Aujourd’hui qu’un bébé est arrivé dans vos vies, c’est la même chose. Il va falloir oser dire ses fragilités, ses nouveaux besoins (temporaires pour certains), ses valeurs non-négociables aussi. Et écouter avec calme ce que l’autre en pense, ce qui est OK et ce qui ne l’est pas. La naissance d’un bébé peut amener des questionnements que vous n’aviez jamais eu auparavant. Il peut aussi amener certains questionnements chez l’un et pas du tout chez l’autre. Plutôt que de prendre les choses personnellement, au risque d’être blessé par des malentendus, je vous invite à demander à votre partenaire du temps pour parler de ce qui « coince ».
Un moment calme et sans enfants est préférable, mais cela peut être pendant leur sieste ou après leur endormissement. Si possible aussi, soignez ce moment: des fleurs sur la table, une lumière tamisée, un bon repas ou juste un dessert que vous aimez, quelque chose qui vous rappelle de bons souvenirs… A vous de voir ce qui vous convient et ne vous charge pas d’une tâche supplémentaire si vous vous sentez déjà débordé(e). Il ne doit pas s’agir d’une corvée, mais d’un moment à deux pour réajuster les choses, en étant toujours sur la même longueur d’ondes. Vous n’êtes pas obligés d’être d’accord sur tout, mais vous pouvez exprimer vos désaccords, demandes d’aide… avec bienveillance et amour. Si vous avez le sentiment que votre partenaire ne vous aide pas assez par exemple, demandez-vous si vous lui avez déjà demander de vous aider plus en étant très concrète: « Pourrais-tu te charger des courses cette semaine? » par exemple. Il suffit parfois de cela!
Et n’oubliez pas de vous remercier l’un l’autre pour tout ce que vous accomplissez ensemble, pour cette famille que vous construisez et dont vous prenez soin à deux, chacun à votre manière mais en suivant le même objectif: le bonheur de toute la famille et de chacun de ses membres!
En ce 22 Novembre, jour de la Sainte Cécile et donc journée spéciale pour les musiciens, j’ai envie de vous parler de musique, chant, son… et de ses effets dans le corps. Y compris celui du bébé in utero.
On pense toujours qu’on entend avec nos oreilles. C’est vrai, mais ce n’est pas la seule manière dont nous percevons les sons. Le son étant vibration, tout notre corps peut y être sensible. Les personnes qui n’entendent pas ou très peu, sont d’ailleurs bien plus sensibles que les « entendants » aux vibrations produites par les sons.
Quel rapport avec la grossesse? Avec les bébés?
Dans le ventre de sa mère, le bébé est entouré de bruits: internes au corps de sa maman et externes (un peu étouffés). On sait que le bébé peut « entendre » même si tous les avis ne sont pas unanimes sur le stade exact où il peut entendre, du fait du développement de ses oreilles, qu’il est sensible aux bruits (un bébé peut sursauter au son d’un bruit fort), au son de certaines voix, et qu’il reconnaît les voix de ses parents à la naissance. Par ailleurs, le sens du toucher se développant très tôt (dès le deuxième mois de grossesse), on peut raisonnablement penser que même avant que le bébé « entende » avec ses oreilles, il peut être sensible aux sons et à leurs vibrations si elles sont suffisamment proches de lui pour être perçues. Le chant de la maman est clairement assez proche!
Une maman qui chante peut ainsi procurer un massage de tout le corps à son bébé! Le liquide amniotique servant de conducteur aux vibrations. Plus la voix est grave, plus le son vient du ventre, plus la maman est détendue et ouverte en chantant ou même en parlant, et plus le bébé pourra le sentir (par sa peau en plus de ses oreilles) et l’apprécier.
Si vous êtes enceinte je vous invite à chanter, produire des sons, tantôt aigus tantôt graves, sans crier bien sûr mais avec une voix suffisamment forte. Fermez les yeux et essayez de ressentir la vibration du chant dans votre corps. Où cela vibre-t-il? Est-ce plutôt dans la bouche et la tête? Est-ce plutôt dans le dos? Le ventre? Le bassin? Si vous avez du mal à sentir peut-être pouvez-vous poser une main sur les différentes parties du corps. Si vous n’êtes pas enceinte (y compris si vous êtes un homme), vous pouvez également tenter cette expérience pour sentir les vibrations dans tout le corps, comprendre quelles influences elles peuvent avoir sur le bébé, comprendre ce qu’il peut percevoir même si ses oreilles ne sont pas encore tout à fait formées. Et en chantant avec votre main posée sur le ventre de la femme enceinte, il est fort probable que le bébé « entende » mieux votre voix et votre chant.
S’il y a un musicien dans votre foyer, vous pouvez aussi faire l’expérience de sentir les vibrations de la musique dans le corps. Une guitare que l’on touche ou qui toucherait le ventre de la future maman permettrait plus de transmettre les vibrations du son, qu’un instrument à vent par exemple.
Un autre aspect des effets de la musique et du son sur le bébé, c’est le bien-être que son écoute procure à la future maman. Lorsqu’on écoute de la musique, cela suscite chez nous des émotions: joie, détente mais aussi parfois tristesse ou stress si la musique est mélancolique ou ne nous plaît pas. Ces émotions peuvent être perçues par le bébé via les hormones qui les accompagnent, alors future maman, ne boudez pas votre plaisir d’écouter la musique qui vous plaît. Indépendamment de son style et des sons qu’elle produit, si vous l’aimez, votre bébé ressentira votre bien-être! Et il est prouvé aussi qu’après la naissance les bébés ont une préférence pour le genre musical que leur maman a le plus écouté pendant leur grossesse!
Voilà trois semaines que je vous offre un article par jour. Trois semaines que j’essaie de vous faire découvrir les différentes facettes de mon métier, les différents axes de mon accompagnement:
Il n’est pas toujours facile de parler du métier de doula, de décrire ce que l’on « fait ». A travers les trois dernières semaines d’articles, je crois (et j’espère!) que vous voyez mieux ce que je peux proposer et apporter aux femmes enceintes, aux familles qui s’apprêtent à accueillir un bébé et à celles qui viennent d’en accueillir un.
Aujourd’hui, alors que chacun commence à penser aux cadeaux à offrir à Noël… Alors que les confinements nous ont fait prendre conscience de l’importance de prendre soin de nos proches De l’importance d’être conscients de l’impact de nos achats aussi, et de privilégier la consommation locale et responsable, juste. Je viens vous présenter:
Ces cartes cadeaux sont à offrir ou à mettre sur votre liste au Père Noël 😉 ou sur votre liste de cadeaux de naissance! Pour tous les détails pratiques, voir ici.
Et dès demain, retrouvez un article plus conforme au format habituel.
Cette semaine, les articles seront plus axés sur la période postnatale, toutefois celui d’aujourd’hui est plus général.
Voici une posture de yoga bien connue: Chat-vache. Elle consiste, à 4 pattes, à étirer la colonne vertébrale, elle est donc très appréciée et bénéfique pendant la grossesse comme en postpartum et peut même soulager au début du travail entre deux contractions. Etant à 4 pattes, le poids du ventre ne se répartit pas de la même façon que lorsque vous êtes verticalisée, que ce soit assise ou debout.
Mettez vous à 4 pattes, les mains écartées de la largeur des épaules et les bras à 90° du sol; les genoux écartés de la largeur du bassin et à 90° du sol également. Le dos est plat dans un premier temps et la tête dans le prolongement du dos. Prenez quelques respirations ainsi et ressentez. Puis inspirez profondément en levant la tête et en creusant le dos, en creusant par les omoplates qui se rapprochent pour éviter de forcer la cambrure au niveau des lombaires. Expirez en rentrant la tête et en arrondissant le dos. Sentez le bassin basculer à chaque mouvement, profitez-en pour bien étirer toute la colonne vertébrale. Recommencez le cycle quelques fois, en prenant le temps, au rythme de la respiration.
Chat-vache, guide audio.
Inspiration
Expiration
Pendant la grossesse et le travail, sentez le poids du ventre qui participe à l’étirement, prenez garde à ne pas trop cambrer les lombaires mais à bien creuser entre les omoplates, sentez la place libérée pour la respiration.
En postnatal, essayez de resserrer les muscles du périnée à l’expiration et de bien rentrer le ventre toujours à l’expiration. Profitez pleinement de l’étirement de la colonne pour reposer et commencer à renforcer toute votre structure musculaire du tronc: muscles du dos, du périnée, abdominaux sans faire d’effort actif si ce n’est commencer à rentrer le nombril vers le dos à l’expiration. Prenez le temps de sentir se relâcher toutes les tensions dans le corps, liées à la fatigue, aux positions nouvelles prises avec le bébé aux bras, au lit ou au fauteuil, aux modifications liées simplement à l’espace laissé par le bébé dans votre corps, au poids de la poitrine si vous allaitez. Cela nécessite un peu de temps pour que votre corps « se réajuste », retrouve un équilibre, c’est tout à fait normal et cela peut aussi causer quelques tensions ou douleurs transitoires, cette posture peut aider à les soulager.
Cette semaine les articles sont un peu plus orientés vers le postnatal.
La respiration alternée, ou Anuloma viloma, ou encore Nadi shudana, est un exercice de respiration bien connu des pratiquants de yoga. L’exercice est simple mais très efficace.
Il s’agit d’inspirer et expirer alternativement par une narine, puis par l’autre, en faisant progressivement durer l’expiration deux fois plus longtemps que l’inspiration. Cela permet de rééquilibrer l’oxygénation dans les deux hémisphères du cerveau, et d’utiliser la capacité pulmonaire totale et en équilibre. Cela ramène le calme, redonne de l’énergie, aide à lutter contre les maux de tête, dégager le nez et les sinus.
Avant de commencer, installez-vous si possible en tailleur, ou bien assise dos droit. La main gauche repose sur le genou gauche, le pouce droit contre la narine droite et l’index contre la narine gauche, les autres doigts dressés vers le troisième oeil. Dans l’audio qui suit je guide la respiration alternée sur quelques minutes mais vous pouvez ensuite faire durer l’exercice plus longtemps quand vous êtes familière.
Pour commencer cette semaine orientée vers le postnatal, une relaxation.
Aujourd’hui je vais vous guider dans une relaxation, tout simplement. Les bénéfices sont bien sûr la détente et le repos physique avec une vraie récupération d’énergie possible. Détailler chaque partie du corps et y apporter la détente en conscience permet de relâcher des tensions dont nous n’avons pas toujours conscience a priori, et que nous n’aurions pas relâchées sans cette attention particulière.
Allongez-vous sur le dos, sans coussin derrière la tête, avec un coussin sous les genoux si c’est plus confortable (en fin de grossesse en particulier), les jambes légèrement écartées, les bras légèrement écartés du corps, paumes des mains vers le ciel, et couvrez-vous pour ne pas avoir froid. Lorsque le corps se détend, la température a tendance à baisser.
Si la grossesse vous rend la position allongée sur le dos inconfortable, vous pouvez vous allonger sur le côté, un coussin sous la tête si c’est nécessaire et un autre sous le genou replié de la jambe qui n’est pas en contact avec le sol.
Puis laissez-vous guider par ma voix pour plonger dans la détente. La fin de la relaxation est signalée, profitez du temps de silence pour vous détendre encore plus.
J’ai parlé la semaine dernière du massage, de manière générale. Aujourd’hui je vais m’attarder sur les particularités du massage prodigué par le conjoint.
Le massage que donne une personne à sa compagne, en particulier pendant la grossesse, est différent de celui qui sera donné par un.e professionnel.le. Ce n’est pas qu’il est meilleur ou moins bon. Il est différent. Plus intuitif, plus ciblé sur une partie du corps bien souvent, plus chargé émotionnellement et affectivement aussi. Pour le futur parent qui ne vit pas la grossesse, masser sa compagne c’est honorer ce corps qui change, qui se métamorphose pour accueillir la vie. C’est l’apprivoiser aussi parfois. C’est un acte d’amour, un cadeau, qui peut d’ailleurs être fait réciproquement: même sans être enceinte il est agréable être d’massé par sa partenaire! Et puis c’est un premier contact avec le bébé qui grandit, qui prend de plus en plus de place. Le moment du massage, s’il est effectué assez régulièrement, peut aussi être un moment privilégié pour discuter de la grossesse, de l’arrivée prochaine du bébé, y penser ensemble, échanger, choisir un prénom…! Tandis que pour certains couples, ce moment sera plutôt un moment silencieux, avec un peu de musique pourquoi pas, mais pas pour discuter ou réfléchir, juste profiter de l’instant et laisser le mental au repos. Chacun y mettra ce qu’il souhaite, et les choses varieront sans doute d’une fois à l’autre. Tout est possible tant que cela reste pour les deux futurs parents un moment agréable, de plaisir partagé.
Au début du travail, un massage du conjoint est tout à fait propice à aider la maman à se mettre dans sa bulle. A glisser dans cet état particulier, un peu cotonneux, où son corps va prendre les rennes, abandonnant le mental pour l’immerger toute entière dans l’accouchement. Car le contact physique doux et enveloppant, la détente qui en résulte, entraînent chez la future maman une production d’ocytocine, cette hormone merveilleuse et irremplaçable pour l’accouchement mais aussi pour les liens d’amour, le bien-être, et plus tard l’allaitement.
Et le conjoint qui masse va lui aussi bénéficier des hormones bienfaisantes du massage. Il peut lui aussi se détendre et prendre confiance dans son rôle auprès de sa femme et de son bébé. C’est aussi un moyen de se sentir utile, alors que bien des futurs papas témoignent avoir ressenti de l’impuissance et un sentiment d’inutilité au moment de la naissance. La seule chose dont doit se rappeler le conjoint qui propose fin massage pendant le travail est de ne pas insister si la femme n’en veut pas/plus. Arrive un moment dans la mise au monde où la femme a besoin de se couper réellement de toutes les sollicitations extérieures aussi bienveillantes soient-elles, cela ne dure pas si longtemps, mais cela doit être respecté.
Et après la naissance? Continuer à profiter de petits moments de massage en couple si vous y parvenez, sans pression si ce n’est pas le cas, juste pour le plaisir, même cinq minutes pendant une tétée! Et puis, sans doute, vous prendrez plaisir à masser bébé aussi!
Aujourd’hui je vous parle d’un livre. Un petit livre, très facile d’accès, très vite lu, et à lire absolument. Il s’agit de Les besoins essentiels de la femme qui accouche, de Ruth Ehrardt, publié en France par l’association Humanly.
En quelques pages, Ruth Ehrardt, sage-femme Sud-Africaine, traduit en besoins essentiels, tous les travaux et les recherches menées par Michel Odent au cours des décennies de sa carrière. Lire Michel Odent ou l’écouter parler de la physiologie de la naissance est passionnant, mais les femmes enceintes ne nourrissent pas toutes cette passion pour les mécanismes physiologiques de la naissance. Et puis ce qui les intéresse est surtout de savoir concrètement de quoi elles ont besoin pour avoir un accouchement simple et merveilleux. Mon article de lundi l’esquissait, ce petit livre vous donne les clés en les détaillant juste ce qu’il faut pour que vous les compreniez, validiez et faisiez vôtres.
Cette semaine, j’aborde des sujets en lien avec l’accouchement.
Accouchement et douleur sont deux mots qui sont bien souvent associés. Depuis le « Tu enfanteras dans la douleur » de la Bible, jusqu’aux méthodes d’accouchement sans douleur, en passant par la péridurale… Tout semble associer accouchement et douleur. A tel point que c’est souvent la crainte n°1 des femmes enceintes quand elles pensent à leur accouchement.
Mais cette douleur c’est quoi? Elle est comment? Pourquoi certains revendiquent le « droit » de ne pas avoir mal quand d’autres remettent en cause certains des moyens à disposition pour ne pas « souffrir »?
Tout d’abord, il est important de distinguer douleur et souffrance. On peut souffrir sans douleur physique, et on peut aussi ressentir de la douleur sans que ce soit une souffrance. La douleur parle des sensations physiques, du corps, la souffrance parle plus de l’état émotionnel de la personne, de la façon dont elle perçoit la douleur, ou tout autre évènement qui lui arrive.
On sait donc que l’accouchement s’accompagne généralement de sensations douloureuses. Peut-on les vivre sans souffrance? Ce qui ne signifie pas nécessairement effacer toutes ces sensations, ou les nier. Et si oui, comment?
Tout d’abord, la douleur lors des contractions, du travail de mise au monde, est une douleur qui a un sens: le corps fait place au bébé, il lui ouvre un passage. Avec des informations sur la physiologie de la naissance, la femme aura plus de repères, comprendra mieux ce qui lui arrive, pourquoi elle ressent telle ou telle sensation douloureuse, elle saura aussi que cela va passer (même si cela peut paraître long sur le moment ej suis bien d’accord). Cela neutralise déjà un amplificateur de douleur: la peur.
Ensuite, la douleur de l’accouchement est progressive. Ce n’est pas comme tomber dans l’escalier et se casser le bras, ou se cogner la tête: une douleur brutale et fulgurante qui coupe le souffle. Ce sont des sensations qui vont aller crescendo, qui vont avoir un mouvement de flux et de reflux aussi, avec des pauses pour reprendre des forces. Tout cela est important car cela permet au corps de s’adapter petit à petit et de sécréter des hormones anti-douleur. Le fait de réussir à « entrer dans sa bulle » comme nous en avons parlé lundi, aide aussi à mieux supporter les sensations douloureuses. Alors que certaines stimulations risquent au contraire de les amplifier.
J’aime bien qualifier les sensations qui accompagnent les contractions du travail de puissantes et intenses car je trouve que cela les définit bien. Et les mots sont importants. Si vous vous préparez à « vivre une expérience intense avec des sensations puissantes », ce n’est pas la même chose que de s’attendre à « souffrir d’atroces douleurs », n’est-ce pas? Or pour moi, vraiment, les contractions sont intenses et puissantes, car la femme qui enfante est elle-même en Puissance, c’est une expérience très forte. Cela ne veut pas dire que c’est facile, ou que ce n’est pas douloureux, mais ce n’est pas ce que je mettrais au premier plan. L’accouchement est une expérience incroyable, que je vous souhaite belle, respectée, révélatrice de votre puissance de femme et de maman, et qui vous donnera confiance en vous-même. S’y préparer, en parler sans tabou, être écoutée dans ses craintes (douleur ou autres), entendre des récits positifs d’accouchement, tout cela pourra vous aider à traverser cette tempête tout en restant solide, ancrée.
La douleur existe, elle est réelle, mais j’espère avoir réussi à vous la rendre un peu plus familière, à vous l’avoir montrée sous un autre angle, plus abordable à apprivoiser.
Vous êtes capable! Vous êtes une femme puissante et forte, plus que vous ne le croyez, ne laissez personne vous en faire douter, y compris vous-même!