accouchement, grossesse

Lecture inspirante: Intimes naissances.

Intimes naissances, Choisir d’accoucher à la maison, sous la direction de Cécile et Juliette Collonge éditions La Plage, 2008.

Il ne s’agit pas d’un livre théorique ou même pratique sur l’accouchement à domicile, il ne s’agit pas d’un plaidoyer pour l’accouchement à domicile, il ne s’agit pas de convaincre que l’accouchement à domicile serait « meilleur » que l’accouchement ailleurs…

Il s’agit avant tout d’un recueil de récits de naissances à la maison.
Il s’agit de récits doux, pleins d’amour, bienveillants, de naissances simples.
Il s’agit aussi de décrire les réticences des uns et des autres, les blocages, les peurs… et comment ils ont parfois été surmontés, traversés.
C’est en tout cela que c’est pour moi, vraiment un livre inspirant. Que l’on soit tenté par l’aventure de la naissance à la maison ou pas. D’ailleurs je l’ai lu lorsque j’attendais mon deuxième enfant, né en plateau technique, et je ne crois pas l’avoir touché alors que je me préparais à une naissance à domicile pour ma troisième.

C’est un livre que l’on peut lire par toutes petites touches, un récit par-ci par-là, ou d’une traite… selon nos envies. Il recueille 15 témoignages de parents, mais aussi 12 articles écrits par des professionnels qui pratiquent l’accompagnement de ces naissances dans l’intimité des foyers, ainsi qu’un article plutôt pratique celui-là sur l’organisation et la préparation d’un enfantement à la maison.

Mais c’est vraiment pour la partie témoignages que je vous encourage à le parcourir. Pour vous imprégner de l’atmosphère « ocytocique » de l’enfantement.

Et dans le même ordre d’idée, mais en version filmée, je ne peux que vous recommander le magnifique documentaire Entre leurs mains.

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Votre soutien en postnatal.

J’ai effectué récemment une formation spécifique au soutien postnatal. Au cours de cette transmission, nous avons pu revoir et redire toute l’importance de ces premiers moments où le couple devient parents, que ce soit la première fois ou bien plus. Nous avons également refait un tour de nos champs d’action et de soutien en tant que doula: soins du corps à la maman (serrage du bassin, différents types de massages…), cuisine et caractéristiques d’une alimentation adaptée à cette période si particulière, soutien à l’allaitement, soutien émotionnel, gestion de la logistique de la maison si besoin ou aide pour préparer le soutien par d’autres membres de l’entourage…

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Les couples qui attendent leur premier enfant ont souvent l’intention de se débrouiller à eux deux. La société n’étant pas très ouverte à parler des difficultés qui peuvent être rencontrées par les jeunes couples isolés, ou pas d’ailleurs, mais seuls à devoir prendre en charge toute la maison en plus de la récupération physique de la jeune mère et du passage au statut de parents, et de la période nécessaire à faire connaissance avec son bébé, à l’admirer, le respirer…
Il est normal d’avoir besoin d’aide et il devrait être normal d’en recevoir. Ne pas avoir à cuisiner ni à réfléchir à ce qu’on va cuisiner ne devrait pas être un luxe lors des semaines qui suivent la naissance d’un bébé. Ne pas s’apercevoir de la montagne de linge que génère un si petit bébé, devrait être normal car d’autres s’occupent de cela le temps que mes parents s’occupent « juste » du bébé et d’eux-mêmes.

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Un des freins peut être l’aspect financier: si on paie une doula pour venir passer plusieurs heures à faire « tout cela » une à plusieurs fois par semaine, on peut avoir peur du budget qu’il va falloir y consacrer. Mais d’une part la doula n’est pas forcément la seule qui peut aider, d’autre part, le coût est vraiment à remettre en lien avec tous les bénéfices que va en tirer la famille et chacun de ses membres.
A la suite de ma formation, j’ai à réaliser un certain nombre d’heures de façon bénévole. Pour que cela soit malgré tout juste pour moi, je propose qu’une heure sur trois soit rémunérée en CESU. Cela peut vraiment être une magnifique opportunité pour une ou deux familles qui auraient peu de moyens d’être malgré tout soutenues. Je vous invite donc à me contacter ou à faire passer l’information à une famille en attente toute proche d’un bébé. C’est vraiment le seul critère: une famille qui s’apprête à accueillir un bébé. Le nombre d’heures et le type d’aide s’adaptent aux autres sources de soutien et aux besoins de la famille, mais l’aide est toujours nécessaire et bienvenue.

Un autre frein peut être d’avoir la présence chez soi d’une personne tierce, à une période de grande vulnérabilité. En tant que doula, ma mission et mon travail est d’être efficace et discrète. On doit voir le fruit de mon travail mais pas moi en quelque sorte. Par exemple: un repas chaud est prêt et servi à la maman, mais elle ne retrouve pas une montagne de vaisselle sale ensuite et n’a pas été dérangée pendant qu’elle se reposait avec bébé pour savoir ce qu’elle voulait manger ni où se trouve l’épluche légumes!

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Je souhaite à toutes les jeunes mères de recevoir l’aide et la chaleur dont elles ont besoin.

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Le père pendant l’accouchement.

Le sujet est sensible, dans la société comme au sein de certains couples. Je ne vais pas ici donner de conseils mais simplement apporter des éléments de réflexion, différents points de vue pour que chacun et chacune, chaque couple, puisse se sentir la liberté de faire ses propres choix.

L’accouchement a longtemps été une affaire de femmes, et l’est encore dans de nombreuses cultures et en de nombreux lieux de la planète. Autour de la femme en travail, point d’hommes. Avec le déplacement de l’accouchement à l’hôpital, les hommes se sont approchés de cet évènement, tout d’abord en tant que médecins. Les pères n’étaient pas plus tolérés qu’avant auprès de leur compagne en train d’accoucher. L’urbanisation a continué, avec l’exode rural et l’apparition de la famille nucléaire que l’on connaît aujourd’hui. Les femmes étant de plus en plus actives à l’extérieur du foyer, les mères des femmes en travail n’ont bientôt plus pu se déplacer au chevet de leurs filles devenant mères. La transmission qui s’effectuait de femme à femme est petit à petit devenue une transmission de professionnel de la santé à mère. Modifiant considérablement le contenu et la forme de ces transmissions, puisque le rapport même entre les deux personnes est plus hiérarchisé, moins horizontal. Cela aura d’autres conséquences mais revenons aux pères.

Les femmes qui accouchent ont besoin de se sentir en intimité et en sécurité. Alors quand la naissance de leur bébé est prévue à l’hôpital, que leurs propres mère, soeurs, ou amies, travaillent, parfois loin, à qui peuvent-elles demander de venir les soutenir pour la naissance? A leur conjoint. C’est ainsi que les pères ont fait leur entrée dans les salles de naissance. Aujourd’hui il paraît naturel et évident que le père soit présent pour la naissance d’un bébé et on regrette ou on plaint celles qui n’ont pas pu bénéficier de leur présence. Pourtant cette présence qui n’est pas si ancienne, ne fait pas l’unanimité.

Tout d’abord, les premiers concernés n’ont pas toujours une grande liberté d’accepter ou de refuser cette présence à l’accouchement. Certains pères sont très heureux de pouvoir être présents, ils s’impliquent dès la préparation à la naissance, ils sont de vrais soutiens pour leur compagne. Pour d’autres les choses ne sont pas aussi simples, bien sûr ils veulent soutenir leur compagne, mais la perspective de la voir souffrir, et dans un état qui est loin de celui qu’ils connaissent, peut leur faire peur. D’autres encore ne s’en inquiètent pas spécialement mais peuvent se retrouver tétanisés, affolés, mal à l’aise le moment venu. Et en garder un souvenir très difficile, qui peut avoir des répercussions importantes sur la relation de couple, la mise en place de la relation parent-bébé, l’implication bien plus tard dans une autre grossesse et accouchement. Il ne faut pas nier ni minimiser le vécu des pères. Certes ce ne sont pas eux qui souffrent dans leur corps mais cela ne signifie pas que tout est facile pour eux lorsqu’ils sont présents à l’accouchement.

Du côté médical, les avis sont assez partagés également. Pour certains il est aujourd’hui admis que les pères sont présents, c’est un fait dont ils ne pensent pas grand-chose, ils font avec. Ils les trouvent parfois un peu gênants, encombrants, mais ils tolèrent leur présence. D’autres font en sorte de mettre le père à l’aise, de l’aider à trouver sa place sans lui mettre de pression. D’autres encore, comme le docteur Michel Odent, pensent que la place d’un père n’est pas d’être présent à l’accouchement. Michel Odent défend en effet que la présence du père dans la pièce où la femme accouche, peut parfois empêcher celle-ci de se laisser complètement aller à ses sensations et à ses besoins du moment, pouvant même ralentir ou bloquer le travail et entraîner des complications.

Et les mères? La plupart des futures mères en France aujourd’hui souhaitent la présence de leur conjoint. Pourtant certaines sont bien conscientes qu’il ne pourra pas répondre à tous leurs besoins à ce moment-là. Elles demandent alors à une doula de les accompagner, ou parfois à leur propre mère ou à une proche dont elles savent qu’elle saura être suffisamment présente tout en étant suffisamment discrète. Mais nombreuses sont les maternités qui n’acceptent qu’un seul accompagnant alors… Là se pose un vrai problème. Devoir choisir entre un(e) accompagnant(e) qui sera vraiment là pour la femme en travail, sans être impliquée émotionnellement, et son compagnon qui peut-être souhaite être présent mais aura sans doute besoin de sortir à certains moments et n’osera pas pour en pas laisser sa femme seule, au risque de lui communiquer du stress ou du découragement…

L’idéal serait que chacun puisse choisir ce qu’il souhaite. Mais si le père souhaite une chose et la mère une autre? Il est important d’amener ce sujet en couple bien avant la naissance. De pouvoir se dire en vérité ce que l’on souhaite, et d’envisager les solutions possibles pour que les besoins de chacun et chacune puissent être respectés, y compris à la maternité bien sûr. Je ne crois pas qu’il y ait une seule bonne façon de faire. Mais la moins bonne est sans doute de se rendre à la maternité pour un accouchement en couple sans en avoir parlé avant, juste parce que « c’est comme ça qu’on fait ». Il en est d’ailleurs de même pour tous les sujets qui ont trait à la parentalité.
La question n’est pas de savoir si les pères devraient ou pas, assister à l’accouchement de leur compagne, à la naissance de leur bébé. La question à se poser en couple est: est-ce que moi, futur père, j’ai envie d’être présent? Est-ce que moi, future mère, j’ai envie que mon compagnon soit là? La réponse n’est pas forcément unanime ni figée. Elle est propre à chaque couple et ne devrait pas se réduire à une simple alternative.

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La naissance, expérience sensorielle pour le bébé.

Le toucher est le premier sens qui se développe chez le foetus, dès le deuxième mois de grossesse. Cependant il met beaucoup de temps à maturer. La peau est également le plus grand organe de notre corps.

A sa naissance, le bébé fait face à des simulations tactiles tout à fait différentes de celles auxquelles il était habitué in utero. Alors qu’il baignait dans un liquide à température constante, et était contenu dans l’utérus, aux parois lisses et extensibles; le voilà confronté au froid, à l’air, au courants d’air (mêmes minimes) au contact de tissus variés, soumis à la pesanteur et non contenu. Et cela alors qu’il a été plus que jamais « enveloppé » pendant le travail qui a mené à sa naissance!

Du côté des autres sens aussi, le bouleversement peut être grand: la lumière est parfois forte, l’ambiance sonore est très différente, quant aux odeurs en milieu hospitalier elles n’ont pas grand chose à voir avec celles qu’a connu le bébé avant sa naissance.

Pour permettre à la transition d’être plus douce, le peau à peau est un formidable atout: la température de la maman l’aidera à maintenir la sienne, le contact est doux et familier, l’odeur de la maman, les bruits de son coeur et sa voix. Tout cela est réconfortant pour le bébé. Sensibiliser les équipes médicales des salles de naissance quand c’est nécessaire en faisant figurer dans le projet de naissance la volonté que la lumière soit tamisée le plus possible, que les personnes autour de la main et du bébé chuchotent et éviter les bruits secs près du bébé, sont des éléments qui contribueront à faire évoluer les pratiques vers plus de douceur pour les bébés et leurs cinq sens à la naissance.

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Cette expérience sensorielle intense de la naissance peut être douce et vécue avec respect et amour. Chaque attention à chacun des 5 sens du bébé compte.

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Etirement du mollet.

Il s’agit aujourd’hui d’étirer le mollet et toutes la chaîne musculaire de l’arrière de la jambe et du bas du dos. Cet étirement pratiqué régulièrement vous donnera plus de confort pendant la grossesse, et plus d’aisance à vous mouvoir et changer de positions pendant le travail.

Posez au sol un petit coussin, ou un tapis de yoga roulé, ou même une serviette de toilette roulée. Pieds nus, appuyez l’avant du pied droit sur le coussin, le talon droit est au sol, et tendez si possible la jambe droite. Le pied gauche est posé à plat au sol, jambe tendue. Gardez la positions au moins trente secondes, jusqu’à 3 minutes, selon votre tolérance. Puis faites l’exercice de l’autre côté.

C’est un exercice simple à réaliser mais qui peut être difficile pour certaines en particulier si vous êtes habituée à marcher avec des talons hauts. Si c’est le cas, allez-y progressivement mais entraînez-vous très régulièrement (plusieurs fois par jour) quelques secondes en augmentant petit à petit le temps et l’étirement. Si l’exercice est difficile, vous pouvez garder le genou légèrement fléchi, et/ou mettre une plus petite épaisseur sous l’avant du pied. Pour certaines le simple fait d’avoir les pieds à plat jambes tendues peut représenter une difficulté, donc comme toujours, faites selon ce que votre corps permet, tout en vous mettant au défi d’accentuer l’étirement chaque jour!

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Massage sonore pour futur bébé!

En ce 22 Novembre, jour de la Sainte Cécile et donc journée spéciale pour les musiciens, j’ai envie de vous parler de musique, chant, son… et de ses effets dans le corps. Y compris celui du bébé in utero.

On pense toujours qu’on entend avec nos oreilles. C’est vrai, mais ce n’est pas la seule manière dont nous percevons les sons. Le son étant vibration, tout notre corps peut y être sensible. Les personnes qui n’entendent pas ou très peu, sont d’ailleurs bien plus sensibles que les « entendants » aux vibrations produites par les sons.

Quel rapport avec la grossesse? Avec les bébés?

Dans le ventre de sa mère, le bébé est entouré de bruits: internes au corps de sa maman et externes (un peu étouffés). On sait que le bébé peut « entendre » même si tous les avis ne sont pas unanimes sur le stade exact où il peut entendre, du fait du développement de ses oreilles, qu’il est sensible aux bruits (un bébé peut sursauter au son d’un bruit fort), au son de certaines voix, et qu’il reconnaît les voix de ses parents à la naissance. Par ailleurs, le sens du toucher se développant très tôt (dès le deuxième mois de grossesse), on peut raisonnablement penser que même avant que le bébé « entende » avec ses oreilles, il peut être sensible aux sons et à leurs vibrations si elles sont suffisamment proches de lui pour être perçues. Le chant de la maman est clairement assez proche!

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Une maman qui chante peut ainsi procurer un massage de tout le corps à son bébé! Le liquide amniotique servant de conducteur aux vibrations. Plus la voix est grave, plus le son vient du ventre, plus la maman est détendue et ouverte en chantant ou même en parlant, et plus le bébé pourra le sentir (par sa peau en plus de ses oreilles) et l’apprécier.

Si vous êtes enceinte je vous invite à chanter, produire des sons, tantôt aigus tantôt graves, sans crier bien sûr mais avec une voix suffisamment forte. Fermez les yeux et essayez de ressentir la vibration du chant dans votre corps. Où cela vibre-t-il? Est-ce plutôt dans la bouche et la tête? Est-ce plutôt dans le dos? Le ventre? Le bassin? Si vous avez du mal à sentir peut-être pouvez-vous poser une main sur les différentes parties du corps.
Si vous n’êtes pas enceinte (y compris si vous êtes un homme), vous pouvez également tenter cette expérience pour sentir les vibrations dans tout le corps, comprendre quelles influences elles peuvent avoir sur le bébé, comprendre ce qu’il peut percevoir même si ses oreilles ne sont pas encore tout à fait formées. Et en chantant avec votre main posée sur le ventre de la femme enceinte, il est fort probable que le bébé « entende » mieux votre voix et votre chant.

S’il y a un musicien dans votre foyer, vous pouvez aussi faire l’expérience de sentir les vibrations de la musique dans le corps. Une guitare que l’on touche ou qui toucherait le ventre de la future maman permettrait plus de transmettre les vibrations du son, qu’un instrument à vent par exemple.

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Un autre aspect des effets de la musique et du son sur le bébé, c’est le bien-être que son écoute procure à la future maman. Lorsqu’on écoute de la musique, cela suscite chez nous des émotions: joie, détente mais aussi parfois tristesse ou stress si la musique est mélancolique ou ne nous plaît pas. Ces émotions peuvent être perçues par le bébé via les hormones qui les accompagnent, alors future maman, ne boudez pas votre plaisir d’écouter la musique qui vous plaît. Indépendamment de son style et des sons qu’elle produit, si vous l’aimez, votre bébé ressentira votre bien-être! Et il est prouvé aussi qu’après la naissance les bébés ont une préférence pour le genre musical que leur maman a le plus écouté pendant leur grossesse!

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Alors chantez si ça vous plaît!

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De l’importance de manger chaud.

Toute cette semaine, les articles sont orientés vers la période postnatale.

Après la naissance d’un bébé, le corps de la femme a des besoins spécifiques au niveau alimentaire. L’un de ces besoins est que la nourriture soit chaude et suffisamment cuite. Cela peut paraître un peu anecdotique ou superflu. Cela peut aussi vous sembler contraire à d’autres « principes » alimentaires comme l’importance des crudités, ou tout simplement un goût personnel que vous avez pour les crudités. Mais pourtant la chaleur de la nourriture est importante.

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Nous savons tous que nous avons besoin de manger pour avoir de l’énergie. Mais nous oublions parfois que digérer notre nourriture nous demande aussi de l’énergie. Après une naissance, le corps a besoin d’énergie, ce n’est pas un scoop, il faut récupérer de la fatigue parfois accumulée pendant la grossesse, de l’effort intense de l’accouchement, le corps se « répare », cicatrise, produit du lait en quantité si la maman a choisi d’allaiter, et le sommeil est parfois encore insuffisant. Or la nourriture bien cuite et chaude est plus facile à digérer, elle demandera donc moins d’énergie au corps, sera plus facilement assimilée. Cela permettra à toutes les fonctions digestives de s’opérer sans effort et de s’adapter aux nouveaux changements (après plusieurs mois où tout le tube digestif était comprimé, pressé par l’utérus grandissant). Le corps a maintenant besoin d’une nourriture simple mais goûteuse, onctueuse, riche et réconfortante

Photo de Shiva Kumar sur Pexels.com

Les crudités sont plus difficiles à digérer, elles demandent plus d’énergie car plus d’efforts digestifs (même si ce ne sont pas des efforts conscients, ils coûtent bel et bien à l’énergie et au niveau de fatigue). Même pour les fruits, il est préférable de les consommer cuits à cette période. De plus, les aliments les plus simples seront bien entendu plus facile à digérer. L’Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) recommande les aliments chauds, cuits, onctueux et gras (mais pas frits) pour aider le corps à se reconstituer et à produire le lait maternel. Ceci est vrai quelle que soit la saison. Il est intéressant de noter que notre alimentation quotidienne n’est pas toujours conforme à ces recommandations et si elle n’est pas modifiée en postnatal cela peut entraîner une fatigue supplémentaire qui est souvent attribuée à autre chose: bébé ne « fait pas ses nuits », l’allaitement est fatigant, les aînés sont trop demandeurs…

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Yoga: Chat-vache

Cette semaine, les articles seront plus axés sur la période postnatale, toutefois celui d’aujourd’hui est plus général.

Voici une posture de yoga bien connue: Chat-vache. Elle consiste, à 4 pattes, à étirer la colonne vertébrale, elle est donc très appréciée et bénéfique pendant la grossesse comme en postpartum et peut même soulager au début du travail entre deux contractions. Etant à 4 pattes, le poids du ventre ne se répartit pas de la même façon que lorsque vous êtes verticalisée, que ce soit assise ou debout.

Mettez vous à 4 pattes, les mains écartées de la largeur des épaules et les bras à 90° du sol; les genoux écartés de la largeur du bassin et à 90° du sol également. Le dos est plat dans un premier temps et la tête dans le prolongement du dos. Prenez quelques respirations ainsi et ressentez.
Puis inspirez profondément en levant la tête et en creusant le dos, en creusant par les omoplates qui se rapprochent pour éviter de forcer la cambrure au niveau des lombaires.
Expirez en rentrant la tête et en arrondissant le dos.
Sentez le bassin basculer à chaque mouvement, profitez-en pour bien étirer toute la colonne vertébrale. Recommencez le cycle quelques fois, en prenant le temps, au rythme de la respiration.

Chat-vache, guide audio.

Pendant la grossesse et le travail, sentez le poids du ventre qui participe à l’étirement, prenez garde à ne pas trop cambrer les lombaires mais à bien creuser entre les omoplates, sentez la place libérée pour la respiration.

En postnatal, essayez de resserrer les muscles du périnée à l’expiration et de bien rentrer le ventre toujours à l’expiration. Profitez pleinement de l’étirement de la colonne pour reposer et commencer à renforcer toute votre structure musculaire du tronc: muscles du dos, du périnée, abdominaux sans faire d’effort actif si ce n’est commencer à rentrer le nombril vers le dos à l’expiration. Prenez le temps de sentir se relâcher toutes les tensions dans le corps, liées à la fatigue, aux positions nouvelles prises avec le bébé aux bras, au lit ou au fauteuil, aux modifications liées simplement à l’espace laissé par le bébé dans votre corps, au poids de la poitrine si vous allaitez. Cela nécessite un peu de temps pour que votre corps « se réajuste », retrouve un équilibre, c’est tout à fait normal et cela peut aussi causer quelques tensions ou douleurs transitoires, cette posture peut aider à les soulager.

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Être massée par son conjoint.

J’ai parlé la semaine dernière du massage, de manière générale. Aujourd’hui je vais m’attarder sur les particularités du massage prodigué par le conjoint.

Photo de Barna David sur Pexels.com

Le massage que donne une personne à sa compagne, en particulier pendant la grossesse, est différent de celui qui sera donné par un.e professionnel.le.
Ce n’est pas qu’il est meilleur ou moins bon. Il est différent.
Plus intuitif, plus ciblé sur une partie du corps bien souvent, plus chargé émotionnellement et affectivement aussi. Pour le futur parent qui ne vit pas la grossesse, masser sa compagne c’est honorer ce corps qui change, qui se métamorphose pour accueillir la vie. C’est l’apprivoiser aussi parfois. C’est un acte d’amour, un cadeau, qui peut d’ailleurs être fait réciproquement: même sans être enceinte il est agréable être d’massé par sa partenaire! Et puis c’est un premier contact avec le bébé qui grandit, qui prend de plus en plus de place.
Le moment du massage, s’il est effectué assez régulièrement, peut aussi être un moment privilégié pour discuter de la grossesse, de l’arrivée prochaine du bébé, y penser ensemble, échanger, choisir un prénom…! Tandis que pour certains couples, ce moment sera plutôt un moment silencieux, avec un peu de musique pourquoi pas, mais pas pour discuter ou réfléchir, juste profiter de l’instant et laisser le mental au repos. Chacun y mettra ce qu’il souhaite, et les choses varieront sans doute d’une fois à l’autre. Tout est possible tant que cela reste pour les deux futurs parents un moment agréable, de plaisir partagé.

Au début du travail, un massage du conjoint est tout à fait propice à aider la maman à se mettre dans sa bulle. A glisser dans cet état particulier, un peu cotonneux, où son corps va prendre les rennes, abandonnant le mental pour l’immerger toute entière dans l’accouchement. Car le contact physique doux et enveloppant, la détente qui en résulte, entraînent chez la future maman une production d’ocytocine, cette hormone merveilleuse et irremplaçable pour l’accouchement mais aussi pour les liens d’amour, le bien-être, et plus tard l’allaitement.

Et le conjoint qui masse va lui aussi bénéficier des hormones bienfaisantes du massage. Il peut lui aussi se détendre et prendre confiance dans son rôle auprès de sa femme et de son bébé. C’est aussi un moyen de se sentir utile, alors que bien des futurs papas témoignent avoir ressenti de l’impuissance et un sentiment d’inutilité au moment de la naissance. La seule chose dont doit se rappeler le conjoint qui propose fin massage pendant le travail est de ne pas insister si la femme n’en veut pas/plus. Arrive un moment dans la mise au monde où la femme a besoin de se couper réellement de toutes les sollicitations extérieures aussi bienveillantes soient-elles, cela ne dure pas si longtemps, mais cela doit être respecté.

Et après la naissance? Continuer à profiter de petits moments de massage en couple si vous y parvenez, sans pression si ce n’est pas le cas, juste pour le plaisir, même cinq minutes pendant une tétée! Et puis, sans doute, vous prendrez plaisir à masser bébé aussi!

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Les besoins essentiels de la femme qui accouche.

Aujourd’hui je vous parle d’un livre.
Un petit livre, très facile d’accès, très vite lu, et à lire absolument.
Il s’agit de Les besoins essentiels de la femme qui accouche, de Ruth Ehrardt, publié en France par l’association Humanly.

En quelques pages, Ruth Ehrardt, sage-femme Sud-Africaine, traduit en besoins essentiels, tous les travaux et les recherches menées par Michel Odent au cours des décennies de sa carrière. Lire Michel Odent ou l’écouter parler de la physiologie de la naissance est passionnant, mais les femmes enceintes ne nourrissent pas toutes cette passion pour les mécanismes physiologiques de la naissance. Et puis ce qui les intéresse est surtout de savoir concrètement de quoi elles ont besoin pour avoir un accouchement simple et merveilleux. Mon article de lundi l’esquissait, ce petit livre vous donne les clés en les détaillant juste ce qu’il faut pour que vous les compreniez, validiez et faisiez vôtres.