Post-natal, Ressources Confinement

Le mois d’or.

Cette semaine, les articles sont orientés vers le postnatal.

Le mois d’or, Bien vivre le premier mois après l’accouchement. Céline Chadelat et Marie Mahé-Poulain, Presses du Châtelet, 2019.

Qu’est-ce que le mois d’or ? C’est ce temps particulier, d’un mois, 6 semaines, 40 jours, après la naissance d’un bébé. Ce temps célébré, préservé dans de nombreuses traditions mais assez oublié en occident, bien que l’on redécouvre petit à petit son importance. C’est à cette période que s’attache ce livre.
Quelle importance revêt le premier mois qui suit l’accouchement pour la jeune mère et son bébé mais aussi le père et le reste de la famille ? Comment préserver ce temps, l’organiser au mieux pour en profiter ? Autant de questions et bien d’autres auxquelles les autrices apportent des éléments de réponses. Ce temps particulier, souvent méconnu, méritait bien un tel ouvrage, complet et regorgeant de références bibliographiques pour être mieux connu, compris et respecté. Temps précieux, riche et merveilleux mais aussi moment de grande vulnérabilité pouvant amener à des difficultés tout aussi grandes. Ce livre est un bel outil pour se préparer au mieux à son mois d’or ou soutenir une proche nouvelle maman.

Le livre a également son site web avec beaucoup de ressources.

Ce livre est disponible au prêt pour les mamans que j’accompagne.
J’ai suivi une formation spécifique pour le soutien en postnatal des parents, si vous souhaitez de l’aide pour « organiser » votre mois d’or ou tout simplement pour être la présence discrète et efficace, l’oreille attentive, les bras supplémentaires, je vous invite à me contacter pour mettre en évidence vos besoins et les réponses que je peux y apporter, ainsi que mettre en lumière les autres moyens pour vous d’être soutenue.

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De l’importance de manger chaud.

Toute cette semaine, les articles sont orientés vers la période postnatale.

Après la naissance d’un bébé, le corps de la femme a des besoins spécifiques au niveau alimentaire. L’un de ces besoins est que la nourriture soit chaude et suffisamment cuite. Cela peut paraître un peu anecdotique ou superflu. Cela peut aussi vous sembler contraire à d’autres « principes » alimentaires comme l’importance des crudités, ou tout simplement un goût personnel que vous avez pour les crudités. Mais pourtant la chaleur de la nourriture est importante.

Photo de Foodie Factor sur Pexels.com

Nous savons tous que nous avons besoin de manger pour avoir de l’énergie. Mais nous oublions parfois que digérer notre nourriture nous demande aussi de l’énergie. Après une naissance, le corps a besoin d’énergie, ce n’est pas un scoop, il faut récupérer de la fatigue parfois accumulée pendant la grossesse, de l’effort intense de l’accouchement, le corps se « répare », cicatrise, produit du lait en quantité si la maman a choisi d’allaiter, et le sommeil est parfois encore insuffisant. Or la nourriture bien cuite et chaude est plus facile à digérer, elle demandera donc moins d’énergie au corps, sera plus facilement assimilée. Cela permettra à toutes les fonctions digestives de s’opérer sans effort et de s’adapter aux nouveaux changements (après plusieurs mois où tout le tube digestif était comprimé, pressé par l’utérus grandissant). Le corps a maintenant besoin d’une nourriture simple mais goûteuse, onctueuse, riche et réconfortante

Photo de Shiva Kumar sur Pexels.com

Les crudités sont plus difficiles à digérer, elles demandent plus d’énergie car plus d’efforts digestifs (même si ce ne sont pas des efforts conscients, ils coûtent bel et bien à l’énergie et au niveau de fatigue). Même pour les fruits, il est préférable de les consommer cuits à cette période. De plus, les aliments les plus simples seront bien entendu plus facile à digérer. L’Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) recommande les aliments chauds, cuits, onctueux et gras (mais pas frits) pour aider le corps à se reconstituer et à produire le lait maternel. Ceci est vrai quelle que soit la saison. Il est intéressant de noter que notre alimentation quotidienne n’est pas toujours conforme à ces recommandations et si elle n’est pas modifiée en postnatal cela peut entraîner une fatigue supplémentaire qui est souvent attribuée à autre chose: bébé ne « fait pas ses nuits », l’allaitement est fatigant, les aînés sont trop demandeurs…

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Yoga: Chat-vache

Cette semaine, les articles seront plus axés sur la période postnatale, toutefois celui d’aujourd’hui est plus général.

Voici une posture de yoga bien connue: Chat-vache. Elle consiste, à 4 pattes, à étirer la colonne vertébrale, elle est donc très appréciée et bénéfique pendant la grossesse comme en postpartum et peut même soulager au début du travail entre deux contractions. Etant à 4 pattes, le poids du ventre ne se répartit pas de la même façon que lorsque vous êtes verticalisée, que ce soit assise ou debout.

Mettez vous à 4 pattes, les mains écartées de la largeur des épaules et les bras à 90° du sol; les genoux écartés de la largeur du bassin et à 90° du sol également. Le dos est plat dans un premier temps et la tête dans le prolongement du dos. Prenez quelques respirations ainsi et ressentez.
Puis inspirez profondément en levant la tête et en creusant le dos, en creusant par les omoplates qui se rapprochent pour éviter de forcer la cambrure au niveau des lombaires.
Expirez en rentrant la tête et en arrondissant le dos.
Sentez le bassin basculer à chaque mouvement, profitez-en pour bien étirer toute la colonne vertébrale. Recommencez le cycle quelques fois, en prenant le temps, au rythme de la respiration.

Chat-vache, guide audio.

Pendant la grossesse et le travail, sentez le poids du ventre qui participe à l’étirement, prenez garde à ne pas trop cambrer les lombaires mais à bien creuser entre les omoplates, sentez la place libérée pour la respiration.

En postnatal, essayez de resserrer les muscles du périnée à l’expiration et de bien rentrer le ventre toujours à l’expiration. Profitez pleinement de l’étirement de la colonne pour reposer et commencer à renforcer toute votre structure musculaire du tronc: muscles du dos, du périnée, abdominaux sans faire d’effort actif si ce n’est commencer à rentrer le nombril vers le dos à l’expiration. Prenez le temps de sentir se relâcher toutes les tensions dans le corps, liées à la fatigue, aux positions nouvelles prises avec le bébé aux bras, au lit ou au fauteuil, aux modifications liées simplement à l’espace laissé par le bébé dans votre corps, au poids de la poitrine si vous allaitez. Cela nécessite un peu de temps pour que votre corps « se réajuste », retrouve un équilibre, c’est tout à fait normal et cela peut aussi causer quelques tensions ou douleurs transitoires, cette posture peut aider à les soulager.

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La respiration alternée.

Cette semaine les articles sont un peu plus orientés vers le postnatal.

La respiration alternée, ou Anuloma viloma, ou encore Nadi shudana, est un exercice de respiration bien connu des pratiquants de yoga. L’exercice est simple mais très efficace.

Il s’agit d’inspirer et expirer alternativement par une narine, puis par l’autre, en faisant progressivement durer l’expiration deux fois plus longtemps que l’inspiration. Cela permet de rééquilibrer l’oxygénation dans les deux hémisphères du cerveau, et d’utiliser la capacité pulmonaire totale et en équilibre. Cela ramène le calme, redonne de l’énergie, aide à lutter contre les maux de tête, dégager le nez et les sinus.

Avant de commencer, installez-vous si possible en tailleur, ou bien assise dos droit. La main gauche repose sur le genou gauche, le pouce droit contre la narine droite et l’index contre la narine gauche, les autres doigts dressés vers le troisième oeil. Dans l’audio qui suit je guide la respiration alternée sur quelques minutes mais vous pouvez ensuite faire durer l’exercice plus longtemps quand vous êtes familière.

Respiration alternée.

Posture pour la respiration alternée.

Post-natal, Ressources Confinement

Les visites après la naissance de Bébé.

Cette semaine, mes articles sont orientés vers la période postnatale.

Bébé est né, toute la famille, les amis veulent le voir, le rencontrer! Les visites pourraient s’enchaîner, à la maternité comme au retour à la maison seulement voilà, le confinement les empêche, les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 sont un frein… Vous vous en sentez peut-être frustrés, et vos proches également. C’est bien compréhensible. Tentons de réfléchir aux impacts des visites, de leur absence, et aux moyens de vivre les choses sereinement, dans le respect de chacun et en limitant au maximum les frustrations.

Tout d’abord les visites lorsqu’elles ont lieu, peuvent être d’un grand soutien: les proches peuvent venir voir le bébé mais aussi soutenir sa Maman, apporter de quoi manger, aider au ménage ou sortir avec les aînés par exemple. Voir des amis proches ou de la famille peut également permettre à la jeune maman de parler de ses joies, mais aussi de ses doutes, craintes, se rassurer… Malheureusement les visites ne sont pas toujours aussi bénéfiques. Il arrive que les visiteurs arrivent avec un cadeau pour bébé en s’attendant à être reçus avec le café et les petits gâteaux (maison), dans une maison propre et par une jeune maman au comble de la forme et du bonheur. La jeune maman a également peut-être elle-même intégré ces attentes et tenter de s’y conformer même si ce n’est pas ce qu’attendent réellement ses proches qui viennent la voir. Les visites peuvent donc représenter une source de stress et de fatigue non négligeable et vraiment pas nécessaire pour les jeunes parents.

Crédit Photo Dilip Yadav.

Le fait de ne pas pouvoir avoir de visites à la maternité vous permettra de vous rencontrer à trois dans l’intimité. De vous observer, sentir, caresser, ce sont des jalons importants pour la relation. Ces quelques jours vous permettront également de vous reposer davantage, de vous laisser aller au rythme de votre bébé. Une fois à la maison, je vous recommande également de différer les visites des personnes qui ne vous sont pas très proches et/ou dont vous craignez qu’elles ne vous coûtent en énergie. Vous avez besoin de toute votre énergie disponible, vous avez besoin de repos et de calme avec votre bébé. De même votre bébé a besoin de beaucoup de repos, de la sécurité procurée par la chaleur et l’odeur de ses parents, d’amour et de lait! Les visiteurs devraient donc savoir se faire aidants et discrets. Ce n’est pas toujours facile à faire entendre et il peut être bon de distiller le message dès la fin de la grossesse par petites doses récurrentes pour faire en sorte que le message passe.

Si le fait que certains de vos proches ne puissent pas vous rendre visite rapidement, à cause de la situation sanitaire actuelle, vous pèse, que faire? Tout d’abord, il existe aujourd’hui de nombreux moyens de communication qui, s’ils ne remplacent pas la visite en chair et en os, permettent malgré tout de « voir » le bébé, de discuter, raconter la naissance, dire ses joies… Bien que l’évolution de la situation soit assez difficile à anticiper, autorisez-vous à faire des projets, à prévoir ensemble le moment où vous pourrez vous revoir, présenter votre bébé « en vrai ».

Crédit photo Céline Yadav

Si cette situation pèse à vos proches, parlez-leur de cette première rencontre réelle que vous imaginez. Vous pouvez aussi leur suggérer des moyens de vous soutenir dans cette période juste après la naissance malgré leur absence physique: être soutenant au téléphone, vous faire livrer des repas préparés par un restaurant que vous affectionnez, relayer les nouvelles auprès du reste de la famille pour que vous n’ayez pas 10 coups de fil à passer par jour… Cela peut être aussi de vous aider à payer les services d’une doula pour vous apporter tout le soutien discret et nécessaire. Ou même pourquoi pas vous écrire chaque jour une lettre (un jour vos parents, un jour une amie, un jour votre soeur/frère…) pour vous témoigner à vous et votre bébé leur amour et leurs pensées. On n’écrit plus beaucoup aujourd’hui (par la Poste) et pourtant cela a un autre impact qu’un mail ou un SMS, cela fait des traces qui peuvent être gardées, relues, lues au bébé. Et toute autre chose qui vous paraît utile et réalisable pour cette période. Laissez parler votre coeur, votre imagination, vos envies… et celles de vos proches!

Je vous souhaite des visites soutenantes et nourrissantes (au propre comme au figuré!). Je vous souhaite de ressentir l’Amour de vos proches, qu’ils puissent vous serrer dans leurs bras quelques jours après la naissance ou quelques semaines plus tard.

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Relaxation guidée.

Pour commencer cette semaine orientée vers le postnatal, une relaxation.

Aujourd’hui je vais vous guider dans une relaxation, tout simplement. Les bénéfices sont bien sûr la détente et le repos physique avec une vraie récupération d’énergie possible. Détailler chaque partie du corps et y apporter la détente en conscience permet de relâcher des tensions dont nous n’avons pas toujours conscience a priori, et que nous n’aurions pas relâchées sans cette attention particulière.

Allongez-vous sur le dos, sans coussin derrière la tête, avec un coussin sous les genoux si c’est plus confortable (en fin de grossesse en particulier), les jambes légèrement écartées, les bras légèrement écartés du corps, paumes des mains vers le ciel, et couvrez-vous pour ne pas avoir froid. Lorsque le corps se détend, la température a tendance à baisser.

Si la grossesse vous rend la position allongée sur le dos inconfortable, vous pouvez vous allonger sur le côté, un coussin sous la tête si c’est nécessaire et un autre sous le genou replié de la jambe qui n’est pas en contact avec le sol.

Puis laissez-vous guider par ma voix pour plonger dans la détente. La fin de la relaxation est signalée, profitez du temps de silence pour vous détendre encore plus.

Relaxation guidée.

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Être massée par son conjoint.

J’ai parlé la semaine dernière du massage, de manière générale. Aujourd’hui je vais m’attarder sur les particularités du massage prodigué par le conjoint.

Photo de Barna David sur Pexels.com

Le massage que donne une personne à sa compagne, en particulier pendant la grossesse, est différent de celui qui sera donné par un.e professionnel.le.
Ce n’est pas qu’il est meilleur ou moins bon. Il est différent.
Plus intuitif, plus ciblé sur une partie du corps bien souvent, plus chargé émotionnellement et affectivement aussi. Pour le futur parent qui ne vit pas la grossesse, masser sa compagne c’est honorer ce corps qui change, qui se métamorphose pour accueillir la vie. C’est l’apprivoiser aussi parfois. C’est un acte d’amour, un cadeau, qui peut d’ailleurs être fait réciproquement: même sans être enceinte il est agréable être d’massé par sa partenaire! Et puis c’est un premier contact avec le bébé qui grandit, qui prend de plus en plus de place.
Le moment du massage, s’il est effectué assez régulièrement, peut aussi être un moment privilégié pour discuter de la grossesse, de l’arrivée prochaine du bébé, y penser ensemble, échanger, choisir un prénom…! Tandis que pour certains couples, ce moment sera plutôt un moment silencieux, avec un peu de musique pourquoi pas, mais pas pour discuter ou réfléchir, juste profiter de l’instant et laisser le mental au repos. Chacun y mettra ce qu’il souhaite, et les choses varieront sans doute d’une fois à l’autre. Tout est possible tant que cela reste pour les deux futurs parents un moment agréable, de plaisir partagé.

Au début du travail, un massage du conjoint est tout à fait propice à aider la maman à se mettre dans sa bulle. A glisser dans cet état particulier, un peu cotonneux, où son corps va prendre les rennes, abandonnant le mental pour l’immerger toute entière dans l’accouchement. Car le contact physique doux et enveloppant, la détente qui en résulte, entraînent chez la future maman une production d’ocytocine, cette hormone merveilleuse et irremplaçable pour l’accouchement mais aussi pour les liens d’amour, le bien-être, et plus tard l’allaitement.

Et le conjoint qui masse va lui aussi bénéficier des hormones bienfaisantes du massage. Il peut lui aussi se détendre et prendre confiance dans son rôle auprès de sa femme et de son bébé. C’est aussi un moyen de se sentir utile, alors que bien des futurs papas témoignent avoir ressenti de l’impuissance et un sentiment d’inutilité au moment de la naissance. La seule chose dont doit se rappeler le conjoint qui propose fin massage pendant le travail est de ne pas insister si la femme n’en veut pas/plus. Arrive un moment dans la mise au monde où la femme a besoin de se couper réellement de toutes les sollicitations extérieures aussi bienveillantes soient-elles, cela ne dure pas si longtemps, mais cela doit être respecté.

Et après la naissance? Continuer à profiter de petits moments de massage en couple si vous y parvenez, sans pression si ce n’est pas le cas, juste pour le plaisir, même cinq minutes pendant une tétée! Et puis, sans doute, vous prendrez plaisir à masser bébé aussi!

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Les besoins essentiels de la femme qui accouche.

Aujourd’hui je vous parle d’un livre.
Un petit livre, très facile d’accès, très vite lu, et à lire absolument.
Il s’agit de Les besoins essentiels de la femme qui accouche, de Ruth Ehrardt, publié en France par l’association Humanly.

En quelques pages, Ruth Ehrardt, sage-femme Sud-Africaine, traduit en besoins essentiels, tous les travaux et les recherches menées par Michel Odent au cours des décennies de sa carrière. Lire Michel Odent ou l’écouter parler de la physiologie de la naissance est passionnant, mais les femmes enceintes ne nourrissent pas toutes cette passion pour les mécanismes physiologiques de la naissance. Et puis ce qui les intéresse est surtout de savoir concrètement de quoi elles ont besoin pour avoir un accouchement simple et merveilleux. Mon article de lundi l’esquissait, ce petit livre vous donne les clés en les détaillant juste ce qu’il faut pour que vous les compreniez, validiez et faisiez vôtres.

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Et la douleur?

Cette semaine, j’aborde des sujets en lien avec l’accouchement.

Accouchement et douleur sont deux mots qui sont bien souvent associés. Depuis le « Tu enfanteras dans la douleur » de la Bible, jusqu’aux méthodes d’accouchement sans douleur, en passant par la péridurale… Tout semble associer accouchement et douleur. A tel point que c’est souvent la crainte n°1 des femmes enceintes quand elles pensent à leur accouchement.

Mais cette douleur c’est quoi? Elle est comment? Pourquoi certains revendiquent le « droit » de ne pas avoir mal quand d’autres remettent en cause certains des moyens à disposition pour ne pas « souffrir »?

Tout d’abord, il est important de distinguer douleur et souffrance. On peut souffrir sans douleur physique, et on peut aussi ressentir de la douleur sans que ce soit une souffrance. La douleur parle des sensations physiques, du corps, la souffrance parle plus de l’état émotionnel de la personne, de la façon dont elle perçoit la douleur, ou tout autre évènement qui lui arrive.

On sait donc que l’accouchement s’accompagne généralement de sensations douloureuses. Peut-on les vivre sans souffrance? Ce qui ne signifie pas nécessairement effacer toutes ces sensations, ou les nier. Et si oui, comment?

Tout d’abord, la douleur lors des contractions, du travail de mise au monde, est une douleur qui a un sens: le corps fait place au bébé, il lui ouvre un passage. Avec des informations sur la physiologie de la naissance, la femme aura plus de repères, comprendra mieux ce qui lui arrive, pourquoi elle ressent telle ou telle sensation douloureuse, elle saura aussi que cela va passer (même si cela peut paraître long sur le moment ej suis bien d’accord). Cela neutralise déjà un amplificateur de douleur: la peur.

Ensuite, la douleur de l’accouchement est progressive. Ce n’est pas comme tomber dans l’escalier et se casser le bras, ou se cogner la tête: une douleur brutale et fulgurante qui coupe le souffle. Ce sont des sensations qui vont aller crescendo, qui vont avoir un mouvement de flux et de reflux aussi, avec des pauses pour reprendre des forces. Tout cela est important car cela permet au corps de s’adapter petit à petit et de sécréter des hormones anti-douleur. Le fait de réussir à « entrer dans sa bulle » comme nous en avons parlé lundi, aide aussi à mieux supporter les sensations douloureuses. Alors que certaines stimulations risquent au contraire de les amplifier.

J’aime bien qualifier les sensations qui accompagnent les contractions du travail de puissantes et intenses car je trouve que cela les définit bien. Et les mots sont importants. Si vous vous préparez à « vivre une expérience intense avec des sensations puissantes », ce n’est pas la même chose que de s’attendre à « souffrir d’atroces douleurs », n’est-ce pas? Or pour moi, vraiment, les contractions sont intenses et puissantes, car la femme qui enfante est elle-même en Puissance, c’est une expérience très forte. Cela ne veut pas dire que c’est facile, ou que ce n’est pas douloureux, mais ce n’est pas ce que je mettrais au premier plan. L’accouchement est une expérience incroyable, que je vous souhaite belle, respectée, révélatrice de votre puissance de femme et de maman, et qui vous donnera confiance en vous-même. S’y préparer, en parler sans tabou, être écoutée dans ses craintes (douleur ou autres), entendre des récits positifs d’accouchement, tout cela pourra vous aider à traverser cette tempête tout en restant solide, ancrée.

La douleur existe, elle est réelle, mais j’espère avoir réussi à vous la rendre un peu plus familière, à vous l’avoir montrée sous un autre angle, plus abordable à apprivoiser.

Vous êtes capable!
Vous êtes une femme puissante et forte, plus que vous ne le croyez, ne laissez personne vous en faire douter, y compris vous-même!

Photo de Felix Mittermeier sur Pexels.com
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Posture: califourchon sur une chaise.

Toute cette semaine, les articles se tournent de façon privilégiée vers l’accouchement et le travail.

Voici une posture simplissime que j’ai choisi de vous présenter. Elle a l’avantage de n’avoir pas besoin d’être pratiquée pour elle-même, vous pouvez la prendre pour manger, travailler sur ordinateur, regarder la télévision… ou juste être assise! Il est possible que spontanément vous l’ayez d’ailleurs déjà adoptée.

Il s’agit simplement de vous asseoir sur une chaise, à l’envers! Vous serez donc face au dossier sur lequel vous pourrez vous appuyer, une jambe de chaque côté. En vous installant je vous invite à prendre quelques grandes respirations et à étirer volontairement toute la colonne vertébrale. Le fait d’être légèrement penchée en avant modifie la répartition du poids du ventre et permet de relâcher certains points très sollicités en posture debout ou assise sur une chaise dos droit.

Cette posture aide à soulager le dos, en le libérant du poids du ventre, elle permet au dos de s’étirer et de relâcher certaines tensions. Elle ouvre les hanches. L’approche Spinning Babies® nous apprend également qu’elle aide le bébé à bien se positionner dans l’utérus, de façon à être dans la meilleure configuration pour sa naissance. Le fait de se relâcher vers l’avant peut faire de la place au bébé pour se mettre tête en bas si ce n’est pas encore le cas, et l’apesanteur va l’aider à tourner son dos vers la gauche, ou au moins ne pas garder son dos contre celui de sa maman, ce qui rend souvent le travail plus douloureux et plus long.
Même si bébé est bien placé, s’asseoir ainsi procure souvent un meilleur confort que d’être assise « normalement » sur une chaise. Mais comme d’habitude je vous laisse tester et ressentir dans votre propre corps.

Si vous souhaitez plus de conseils sur les postures du quotidien, je vous invite à me contacter!